Bonne fête maman ! Bonne fête maman ! Qui s'offusquerait qu'on mette sur le pinacle cette mère qui nous a portés en son sein durant de longs mois et surtout qui nous a enfantés dans la douleur.

Supplice subi paraît-il au « péché originel », mais moment fugace vite oublié et remplacé par un immense bonheur, disent-elles unanimement, celui d'avoir mis au monde un être qu'elles chérissent tout au long de leur vie. Enfant qui n'est pas toujours redevable des sacrifices qu'elles ont endurés. Cette fête ne serait alors que celui du pardon demandé à nos mères pour nos différents « quatre cents coups ».

Mais le propos ici parle du revers de cette fête qui peut remuer le couteau la plaie de certaines et même gênent jusqu'à leurs proches tout heureux de cet évènement. Parlons d'abord, de ces femmes qui ont tant voulu mais en vain d'un enfant et que la « bonne fête maman ! » ne fait que lui rappeler son handicap, leur tristesse est contenue.

Puis, il y a ces infortunées qui ont eu le malheur de perdre sa ou ses progénitures. Ce jour de fête n'en est pas un pour elles et qui oserait leur souhaiter leur bonheur passé. Les malgaches disent que le pire des malheurs est celui de devoir enterrer son enfant quel que soit son âge, ces fêtes de mères répétées chaque année leur devient une ritournelle (un refrain) qui fait mal. Il y aussi ces orphelins qui pleurent, ce jour, en silence leur mère disparue et n'ont que les photos de cette dernière à fleurir.

Dans une précédente chronique relative à cette même fête, il était aussi question de faire des souhaits à ces mères malheureuses, celles qui sont battues, celles qui sont délaissées ou trompées, et bien d'autres victimes de deboires ; Qu'elles trouvent ici le plus sincère des souhaits de BONNE FETE MAMAN !