Sur l'intensité et l'impulsion offensive, il va falloir carburer autrement, tout comme à propos du manque d'inspiration criant à Sousse, symbole de cette lucidité stadiste vacillante.
Ce que l'on peut dire au final, c'est que le nul fut frustrant pour le Stade autant que pour l'Etoile. Le match d'ouverture de la 8e ronde du play-off n'a donc penché en faveur de personne en dépit de quelques séquences intéressantes des deux côtés. Certes, l'ESS croyait tenir le bon bout vers la fin du premier half, quand le but de Jelassi n'a pas été validé par la VAR, mais globalement, le ST n'a pas usurpé son point du nul et aurait même pu s'en sortir avec le gain du match si ses avants s'étaient montrés plus lucides.
Et puis, quand on évolue en supériorité numérique durant un gros quart d'heure, l'on doit en principe poser le pied sur le ballon, ce qui ne fut pas fait par les protégés de Hamadi Daou. Avec le retour de Jouini dans l'équipe-type, la confirmation de Khadhraoui et Mejri en attaque, la présence rassurante de Ghazi Ayadi, Amath Ndao et Youssouf Oumarou et les reconductions de Khalfa, Sahraoui, Laifi et Ben Abda derrière, le ST a montré de belles choses à l'Olimpico, mais ont cependant été victimes de pertes de ballon évitables au milieu et en attaque.
Tout sauf timorée, l'équipe stadiste reste invaincue depuis le match aller face à l'EST et n'a surtout pas renié ses principes de jeu à Sousse, obtenant au final une parité méritée. A présent donc, le Stade aura tout le temps et la latitude pour préparer le derby face au CA prévu pour la mi-juin au Bardo. Globalement fulgurant depuis quelques semaines, le Stade n'a cependant pas livré une copie impeccable à Sousse.
Et ce double visage des Bardolais ne manquera certainement pas de donner des maux de tête à Hamadi Daou, alors que l'équipe s'apprête à partir du 15 juin à disputer trois matchs décisifs pour accrocher une place d'accessit, soit en croisant le CA au Naifer, les Bleus au Ben Jannet et à nouveau l'Etoile en coupe de Tunisie.
Manque d'inspiration
A Sousse, lors de leurs temps forts, dans de nombreuses séquences de jeu, les Stadistes ont par moments dicté le tempo et gratté plusieurs ballons, sans vraiment parvenir à se projeter, quoique la percée de Ayadi, le rush de Khadhraoui et le coup de casque d'Oumarou avaient pu aboutir. Par à-coups donc, quelques frissons ont traversé l'équipe stadiste sans que la révolte ne soit sonnée cependant.
En clair, le Stade ne s'est pas rebellé et a semblé peu inspiré pour glaner les trois points. Un nul et des regrets viennent donc conclure un sommet, une « montagne » qui a accouché d'une souris, offrant cependant et toujours la possibilité au ST de rester en course pour le podium. Sur le rectangle vert de l'Olimpico, il ne manquait qu'un but pour saisir davantage la chance de jouer la C1. Qu'à cela ne tienne cependant. Le Stade avance, s'épanouit de plus en plus et grandit surtout, plus que jamais auparavant.
Maintenant, sur l'agressivité, l'intensité, la tonicité et l'impulsion offensive, il va falloir carburer autrement, tout comme à propos du manque d'inspiration criant à Sousse, symbole de cette lucidité stadiste vacillante. Aujourd'hui, volet places d'accessit, le couperet n'est donc pas encore tombé pour le Stade, mais à l'avenir, il va falloir maîtriser de plus belle si l'équipe veut faire basculer la chance de son côté à terme.