Monseigneur Théodore Katembo, président du Synode de l'Eglise du Christ au Congo a, au cours du culte organisé le dimanche 26 mai à Bunia, exhorté toutes les couches de la population à s'investir pour la paix dans leur province.
Dans sa prédication, il a insisté sur l'importance de la prise de conscience communautaire. « Chacun doit porter haut le message de paix là où il se trouve », a rappelé Monseigneur Katembo aux fidèles présents.
L'homme d'église a également souligné la nécessité d'une collaboration étroite entre l'Église et l'État pour restaurer la paix : « Personne ne gagne rien de la guerre ». Il a appelé tous les fils et filles de l'Ituri à se sentir concernés et à s'impliquer activement dans cette cause commune. Il les a exhortés à déposer les armes et à soutenir les efforts du Gouvernement pour permettre à la province de prospérer.
Pendant le culte, les cantiques, le sermon et les allocutions étaient centrés sur la paix, afin de sensibiliser les participants et toute la population à promouvoir la cohabitation pacifique et le dialogue pour résoudre les conflits.
Monseigneur Katembo a expliqué que la population est lassée par une décennie de guerre, qui a fait de nombreuses victimes et causé des dégâts matériels importants.
« L'Ituri, riche en or et en autres minerais, est devenue la risée des autres provinces de la RDC et des pays voisins », a déclaré Christophe Lonema Batsi Mukwa, président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) qui a également pris part à ce rassemblement religieux. Christophe Lonema Batsi Mukwa a poursuivi en appelant à un éveil de conscience de toutes les communautés.
Depuis 10 ans, l'Ituri est le théâtre de conflits impliquant les rebelles de l'ADF, des groupes armés Zaïre, CODECO, FRPI et d'autres. Cette province souffre des affres de la guerre, avec des milliers de victimes et des déplacements massifs de population. Récemment, des leaders de groupes armés ont signé des accords de cessation des hostilités pour participer aux efforts de paix du Gouvernement. Cependant, ces accords ne sont pas respectés, et les exactions contre la population civile se poursuivent.