Décisive. Cette semaine marquera l'histoire de Madagascar avec la tenue des élections législatives de ce mercredi 29 mai.
Garantie de crédibilité
A s'en tenir aux statistiques publiées par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ce sont environ 11,6 millions d'électeurs inscrits sur la liste électorale qui se rendront aux urnes. Sur le plan purement statistique, ces chiffres publiés par la CENI traduisent une certaine évolution positive dans la mesure où l'on note une nette hausse de 5,32% du nombre d'électeurs inscrits par rapport au scrutin présidentiel de 2023.
Le nombre de bureaux de vote a également augmenté, passant de 27.375 à 28.124, selon toujours les données de la CENI, qui parle d'un record enregistré ces 5 dernières années en détaillant notamment que 11% des inscrits dans cette nouvelle liste électorale sont constitués par des électeurs qui n'avaient pas pu être intégrés lors de la dernière révision, tandis que 62,52 % étaient des électeurs qui n'ont pu être inscrits lors de précédents enregistrements.
Reste à savoir si cette amélioration statistique se confirmera au niveau du taux de participation effective des électeurs. Au-delà des débats sur les questions relatives au non-respect de la loi, un certain dynamisme a, en tout cas, été enregistré, en matière de propagande électorale. Les candidats des différents camps se sont donné corps et âmes et ont dépensé énormément d'argent pour convaincre les électeurs à voter en leur faveur. L'obtention de la majorité parlementaire étant l'objectif des camps politiques respectifs pro-régime et d'opposition.
Pour le régime, cette majorité parlementaire constitue la garantie d'une possibilité de bien gouverner le pays et de continuer dans le sens de la réalisation des projets de développement contenus dans le programme général de l'Etat. Pour l'opposition, la majorité parlementaire qu'elle entend obtenir marquera une nouvelle étape dans la reconquête du pouvoir. Mais la décision finale revient, bien évidemment, à la population représentée par les plus de 11 millions d'électeurs. Du moins, s'ils répondent tous au traditionnel appel : « aux urnes citoyens ». Car la garantie de la crédibilité de ce scrutin sera encore et toujours le niveau élevé du taux de participation.