Hannibal Mejbri, un cas mal géré en sélection
La Guinée équatoriale, c'est une équipe sérieuse que nous connaissons et qui a été un adversaire valeureux même si la Fifa vient de lui ôter 6 points au classement.
Mercredi 5 juin à Radès, l'équipe nationale recevra la Guinée équatoriale pour le compte des éliminatoires du Mondial 2026. Un match doublement important pour le onze tunisien, qui reste sur une crise de résultats et qui s'est engagé sur une voie dont il n'entrevoit pas encore l'issue.
En effet, cela fait des mois que Montassar Louhichi et Anis Boussaidi sont à la tête de cette équipe. Cette période, particulièrement agitée au niveau fédéral, empêche la prise d'une position claire et nette en prévision de ces rencontres qualificatives pour le football tunisien.
De toutes les façons, cela vaut mieux que ce qu'avait déclaré un candidat à propos de cette question de sélectionneur et qui nous a rappelé une période où les décisions étaient unilatérales et imposées. Nous avons toujours pensé que le choix d'un sélectionneur se fait à partir d'un profil. Et, de toute façon, si ces décisions « techniques » se font de cette manière, quelle est l'utilité d'un Directeur technique ?
Au vu de ces événements qui se précipitent, il nous semble qu'il serait superflu de chercher plus loin: ceux qui sont à la barre devraient poursuivre leur mission dans l'attente d'une décision finale, stabilisatrice d'un ensemble qui ne manque pas de qualité. Les dernières sorties ont démontré qu'il y a de la matière et que le premier criblage effectué, l'ensemble a belle allure.
Comportements hostiles
C'est sur cet élan qu'il faudrait poursuivre la remise à niveau, en évitant de tomber dans le piège des réseaux sociaux, qui ont déjà commencé à nous réinjecter les noms de ceux qui ont fait de cette sélection une chasse gardée. Que ces joueurs poursuivent leur fin de carrière là où ils sont. Qu'ils marquent des buts, qu'ils brillent de mille feux durant quelques minutes, mais qu'ils cèdent leurs places à des jeunes aussi performants et qui piaffent d'impatience.
Louhichi et son adjoint ont promis de tout faire pour donner à ceux qui sont appelés le temps de jeu suffisant pour s'exprimer. Ils savent pertinemment que les quelques minutes que l'on consent à ces éléments, que l'on fait venir de loin, sont insuffisantes et agissent sur le moral de ces jeunes qui ont choisi de jouer sous la casaque tunisienne.
Un choix du coeur, souvent sérieusement bridé par l'ambiance qui régnait au sein du groupe. Ces comportements hostiles et cette froideur de l'accueil risquent de faire réfléchir ceux qui souhaiteraient rejoindre le groupe. Un Mondial, c'est une chance qui ne se présente pas souvent pour un joueur qui tient à enrichir son CV et son expérience.
Le cas de Hannibal Mejbri est un exemple de ces pertes que le onze national a subi et que les sélectionneurs ont promis de redresser, en étant simplement, tout simplement, justes. Il n'en demeure pas moins que pour le cas de ce joueur spécialement, la gestion de sa carrière, du début de sa carrière, a été un échec total. Sans vouloir entrer dans les détails, on a choisi la façon la plus cavalière pour imposer son nom, faisant fi des exigences d'un football où les jours comptent et où les attitudes arrogantes et hautaines sont les pires alliées d'un joueur en devenir.
Nous pensons que ce joueur est récupérable, mais à la condition formelle de laisser ses qualités intrinsèques l'imposer et non pas ces «campagnes ridicules», qui dénaturent l'objectif et mettent le joueur dans un état de fébrilité négative.
La Guinée équatoriale, c'est une équipe sérieuse que nous connaissons et qui a été un adversaire valeureux même si la Fifa vient de lui ôter 6 points au classement.
Cette rencontre, pour laquelle on a désigné au sifflet, comme arbitre principal, le Kenyan, Tim Abongile, est attendue avec beaucoup de curiosité et de fébrilité.