Les États Membres de l'OMS ont mis fin à des négociations intensives visant à renforcer les capacités mondiales de riposte aux futures pandémies et flambées épidémiques, engagées à la suite de la pandémie de COVID-19, et ont convenu de soumettre les résultats de leurs travaux à l'examen de l'Assemblée mondiale de la Santé, qui s'ouvre lundi.
Deux processus de négociation parallèles ont été entrepris pour apporter une série d'amendements au Règlement sanitaire international (2005) et pour élaborer un tout premier accord, convention ou autre instrument juridique pour faire face aux pandémies.
Les délégations à la Soixante-Dix-Septième Assemblée mondiale de la Santé, qui se tiendra du 27 mai au 1er juin, examineront les résultats des deux processus et les prochaines étapes à suivre pour ceux-ci.
« Au cours des deux dernières années, les États Membres de l'OMS ont déployé d'énormes efforts pour relever ce défi posé par la COVID-19 et apporter une réponse face aux pertes qu'elle a causées, dont au moins 7 millions de vies perdues », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS.
« La COVID-19 a touché tout le monde, à bien des égards, et c'est pourquoi les États Membres ont entamé un processus en vue d'élaborer un accord sur les pandémies afin de mieux préparer le monde à la prochaine pandémie. Bien que de grands progrès aient été réalisés au cours de ces négociations, il reste encore des défis à relever. Nous devons mettre à profit l'Assemblée mondiale de la Santé pour trouver un nouvel élan mobilisateur et terminer le travail à accomplir, qui consiste à présenter au monde l'accord sur les pandémies d'une génération.
Les pays ont mis fin aujourd'hui à la reprise de la 9e réunion de l'organe intergouvernemental de négociation (INB) , qui réunit les 194 États Membres de l'OMS. L'organe de négociation est parvenu à un accord initial sur de multiples éléments du projet d'accord, et à une convergence des points de vue sur d'autres. Une absence de convergence et des avis divergents demeuraient toutefois dans certains domaines.
Le Bureau de l'organe de négociation, qui a guidé le processus, présentera un rapport faisant le bilan de plus de deux ans de travail, et exposant le résultat de ce travail, à savoir le projet de texte qui a été négocié à ce jour. Les possibilités offertes pour les prochaines étapes du processus en vue de parvenir à un accord seront également soumises à l'Assemblée mondiale de la Santé pour examen.
Le Coprésident du Bureau, M. Roland Driece (Pays-Bas), a déclaré que les États Membres de l'OMS restaient déterminés à mener à bien le processus en vue d'un accord sur les pandémies et attendaient avec intérêt que l'Assemblée mondiale de la Santé examine les progrès réalisés dans le cadre de cette initiative historique.
« Il est clair que les gouvernements s'accordent à dire que le monde doit concevoir une nouvelle approche pour lutter contre les pandémies », a déclaré M. Driece. « Les prochaines étapes de ce processus essentiel se dérouleront désormais suivant les orientations de l'Assemblée mondiale de la Santé. »
La Coprésidente, Mme Precious Matsoso (Afrique du Sud), a ajouté que la recherche d'un accord équitable, l'accord d'une génération, pour prévenir les pandémies, s'y préparer, et y répondre demeure. « Le monde ne doit pas détourner son attention de la tâche à accomplir, qui est de s'assurer que le monde sera mieux protégé face à la prochaine pandémie. Pour ce faire, toutes les parties doivent poursuivre leur engagement et leur action pour construire les défenses collectives qui protégeront notre monde. »
Le Groupe de travail sur les amendements au Règlement sanitaire international (RSI) présentera également ses résultats à l'Assemblée mondiale de la Santé pour examen, y compris certaines dispositions pour lesquelles un accord de principe a été conclu et d'autres pour lesquelles le Bureau du Groupe de travail a mis à jour le texte proposé pour examen par les États Membres.
Le RSI, qui a été adopté pour la première fois par l'Assemblée mondiale de la Santé en 1969 et révisé pour la dernière fois en 2005, a été conçu pour tirer le meilleur parti des efforts collectifs visant à gérer les événements de santé publique tout en réduisant au minimum les perturbations qui en découlent pour les voyages et le commerce.
Il y a 196 États Parties au RSI : les 194 États Membres de l'OMS, plus le Liechtenstein et le Saint-Siège. Ces Parties ont dirigé le processus visant à modifier le RSI par l'intermédiaire du Groupe de travail sur les amendements au Règlement sanitaire international (2005). La reprise de la huitième réunion du Groupe sur les amendements au RSI (2005) s'est achevée aujourd'hui.