À partir de lundi et pour trois jours, la coalition nommée « Taqaddum », dirigée par l'ancien Premier ministre Abdallah Hamdok, réunit les dirigeants de partis politiques, des comités de résistances, des associations et des syndicats. C'est la plus importante réunion du front civil depuis le début de la guerre au Soudan. Le but est d'unir leur voix et faire pression sur les belligérants pour mettre fin à la guerre et proposer une alternative démocratique.
Huit mois après la naissance de Taqaddum, les rangs de la coordination des forces civiles ont bien grossi. Plus de la moitié des 600 personnes présentes sont de nouveaux arrivants venant des 18 États duSoudan et de la diaspora de 24 pays du monde.
« Cela montre que Taqqadum n'est pas un organisme élitiste, c'est l'organisation la plus importante au Soudan qui rassemble les civils unis contre la guerre et il faut que le front civil soit fort pour que sa voix soit entendue et faire pression sur les deux combattants et les inciter à choisir la paix pour le Soudan », raconte Khalid Omar, vice-président du parti du Congrès Soudanais.
Mais les dirigeants du front civil n'ont pas réussi à rallier à eux de nouveaux partis politiques comme le Mouvement populaire de libération du Soudan Nord, le Parti démocratique unioniste ou le parti communiste.
Ils ont refusé de devenir membres mais ont accepté d'envoyer des représentants. Un signe positif pour Khalid Omar : « Cela ouvrira la voie à une coordination entre Taqaddum et ces trois forces politiques très importantes ».
Au programme des trois jours : l'élaboration d'un programme politique alternatif pour la fin de la guerre. La définition d'un plan d'action humanitaire précis pour venir en aide à la population. Et le dernier jour se tiendra les élections des membres du conseil de direction et du président de Taqaddum qui détermineront si Abdallah Hamdok reste à la tête du mouvement.