La Dynamique de contrôle citoyen des activités de représentants du peuple (DYCARP) a indiqué, lundi 27 mai, que « l'image des députés nationaux s'est détériorée parce qu'ils utilisent leur pouvoir constitutionnel pour leurs intérêts égoïstes au détriment de leurs électeurs ».
« S'octroyer 21 000 USD alors que les militaires et enseignants ont moins de 100 USD sans être défendus par les députés est une violation flagrante des articles 56 à 59 de la Constitution et constitue de haute trahison », a estimé le secrétaire exécutif de cette structure, Pepe Kifu.
Il a appelé l'Assemblée nationale à non seulement légiférer les lois mais également contrôler l'exécutif en vue de booster le développement et améliorer les conditions des vies des Congolais.
Malheureusement, a poursuivi, Pepe Kifu, les élus torpillent leur rôle constitutionnel en se lançant dans l'affairisme politique.
Il a ainsi invité Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale et son bureau à s'investir pour réhabiliter l'image des parlementaires en assurant la justice distributive.
« Les députés ont le pouvoir de voter les lois, d'installer le Gouvernement et de le contrôler, de lui allouer un budget et de sanctionner le même Gouvernement. Comment on peut allouer 21 000 USD a un député qui ne plaide pas pour que les militaire, l'enseignant et d'autres puissent avoir plus d'argent que ce qu'ils perçoivent actuellement », a ajouté le coordonnateur de l'ONG DYVMA.
Le coordonnateur du bureau de liaison de la CENCO avec le Parlement a, de son côté, plaidé pour l'instauration d'une démocratie participative pour amener l'Assemblée nationale à privilégier les intérêts de ses électeurs.