Madagascar: Violences basées sur le genre - Des défis sociétaux à relever pour le pays

Les violences basées sur le genre continuent de faire des victimes à Madagascar malgré les efforts de lutte initiés par les acteurs.

Les violences basées sur le genre constituent les principaux défis d'égalité des genres à Madagascar. Les données recueillies dans le cadre de l'enquête Afrobaromètre publiée au mois de février 2024 donnent un aperçu de la triste réalité. « Environ un quart des femmes ont subi des violences physiques perpétrées par leur conjoint ou ex », peut-on y lire.

Aussi, « près de quatre femmes sur 10 auraient déjà connu une violence physique et/ou sexuelle depuis l'âge de 15 ans (Institut National de la Statistique, 2018). » La situation aurait connu une forte recrudescence depuis l'avènement de la pandémie de Covid-19. Selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population (2020), « les cas signalés via la ligne verte ont quintuplé pendant le confinement durant la pandémie ; huit femmes sur 10 ont affirmé avoir été victimes de violence psychologique, six femmes sur 10 de violence physique, et cinq femmes sur 10 de violence économique ».

Efforts

Au niveau de l'UNFPA, 215 924 personnes auraient reçu des informations sur la prévention et les services disponibles pour la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG) d'après le rapport annuel 2023 de cette institution. Le même document fait également savoir que 31 centres d'écoute et de conseil juridique/centre de prise en charge intégrés sont opérationnels et appuyés par cet organisme onusien en charge de la population.

Toujours dans ce sens, 11 cliniques mobiles sont également opérationnelles et appuyées par cette entité. La lecture de ce rapport fait savoir que les centres offrent des services de prise en charge psychosociale sur les violences basées sur le genre avec les autres activités intégrées sur la santé de la reproduction. Enfin, 27 718 victimes de cette pratique reçoivent des prises en charge psychosociale, juridique ou médicale.

Pour ce qui est de la lutte au niveau national, le pays vient récemment de voter une loi contre les VBG. La Stratégie nationale de lutte contre cette pratique quant à elle date de l'année 2016 et n'est pas encore à jour malgré les discours et une volonté (en apparence) de renforcer la lutte. Les réalités dans le pays, elles confirment toutefois l'écart entre discours (politiques, populistes) et actions concrètes et suffisamment concertées allant dans ce sens.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.