Ile Maurice: Des habitants se disent abandonnés

Présenté comme un projet d'envergure avec tous les aménagements par le Sugar Investment Trust (SIT), le morcellement résidentiel Aurea, à Côte-d'Or, avait bien la cote chez des petits planteurs qui, après beaucoup d'années de sacrifices, ont investi gros pour acquérir des lopins de terre. Ce projet de morcellement date de 2012, avec trois phases, deux projets non clôturés (non-gated) et un clôturé (gated).

La centaine de familles qui ont construit des maisons dans les deux morcellements durant ces 12 dernières années vivent une scène de désolation depuis quelque temps. «C'est l'abandon total», affirme un résident. Il soutient qu'avec les hautes herbes, les maisons sont invisibles des routes et, surtout, qu'il est dangereux d'être au volant. Des ordures sont jetées ici et là par des personnes qui n'habitent pas la région mais qui se rendent à cet endroit pour consommer des boissons alcoolisées. Dans chaque coin de rue, il y a des chiens errants qui mettent les marcheurs et les joggeurs en danger, et il y a souvent des cambriolages et vols à la tire. Il y a même des rallyes illégaux pendant le week-end et assez tard dans la nuit, alors que dans plusieurs lieux, c'est l'obscurité, car les lampadaires sont défectueux.

Notre interlocuteur et ses amis ont envoyé des pétitions aux trois élus de cette région (circonscription de Moka-Quartier-Militaire), de même qu'au conseil de district de Moka, au ministère de l'Environnement, à des institutions telles que le Central Electricity Board, et évidemment au SIT. Selon eux, il y a d'abord un semblant de prise de considération avec le nettoyage aux abords des ronds-points, mais pas plus. Les habitants se demandent comment, alors que les autorités se vantent régulièrement des projets à Côte-d'Or, quelques centaines de mètres à côté, des lieux résidentiels sont complètement abandonnés.

%

Interrogé, un cadre du SIT soutient qu'il est au courant de la situation. «Nous sommes le promoteur, mais une fois que la vente des terrains est effectuée, c'est la responsabilité d'autres organismes de veiller à ce que ce lieu dispose de toutes les amenities. Après avoir reçu la pétition, nous avons averti les autorités de la situation. Certes, dans le morcellement clôturé, il y a des lopins de terre qui sont encore sous notre responsabilité et pour ceux-là, nous avons pris les dispositions de les faire nettoyer.»

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.