«Les conséquences d'un déclassement à outrance sont nombreuses, mais l'une des plus significative est l'érosion de biodiversité», estime Thadé Seck, le Secrétaire exécutif d'Action pour la justice environnementale (AJE). Pour lui, «la destruction d'une forêt implique l'élimination de tout un écosystème qui s'est formé sur de longues périodes dans cet espace». D'ailleurs, dit-il, «il convient de garder à l'esprit que dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique et les accords subséquents, les Etats signataires se sont engagés à conserver un pourcentage précis de leur territoire en vue de favoriser la biodiversité. Déclasser sans tenir compte de ces impératifs pourrait constituer une violation du droit international».
«Le déclassement d'une forêt ne peut intervenir que...»
Déclasser une forêt relève d'un processus organisé, tient d'emblée à préciser Thadé Seck, le Secrétaire exécutif d'Action pour la justice environnementale (AJE), citant le Code forestier. «Le classement et le déclassement sont des procédures organisées par les articles 27 et suivants du Code forestier. Dans ce sens, l'article 27 est clair. Il dispose : «Le déclassement d'une forêt (...) ne peut intervenir que pour un motif d'intérêt général ou de transfert des responsabilités de I'Etat en matière de gestion forestière au profit d'une Collectivité territoriale qui garantit la pérennité de la forêt». Le pouvoir de déclassement appartenant au Président de la République ; celui-ci doit néanmoins motiver sa décision au regard de l'intérêt général».
La forêt classée est généralement défini comme un espace préservé et juridiquement protégé, en vue de la conservation des sols, des eaux, de la diversité biologique et d'écosystèmes particuliers ou fragiles.