Afrique Australe: La BNA défend la stabilisation des prix dans la SADC

Luanda — Le gouverneur de la Banque Nationale d'Angola (BNA), Manuel Tiago Dias, a défendu mardi la nécessité d'adopter des mesures pour contrôler et stabiliser les prix dans les économies de la région de l'Afrique Australe.

Le dirigeant s'exprimait lors de la cérémonie de présentation du rapport du FMI, d'avril 2024, sur "Les perspectives économiques régionales de l'Afrique subsaharienne : une reprise timide et coûteuse".

Il a mentionné qu'environ un tiers des pays de la région enregistrent des taux d'inflation à deux chiffres, raison pour laquelle il a jugé important de stabiliser les prix pour faire face à cette situation.

"Il convient de mentionner la situation en Angola, qui enregistre des taux d'inflation élevés depuis le second semestre 2023", a-t-il souligné.

Il a ajouté que la situation dans la région est liée à des facteurs tels que la dépréciation des monnaies locales, la hausse des prix des denrées alimentaires et les conditions météorologiques défavorables, marquées par des pluies excessives et des sécheresses extrêmes.

Sur le plan budgétaire, a-t-il dit, des difficultés persistent pour obtenir des financements, malgré les efforts des différentes autorités gouvernementales du continent pour consolider les finances publiques, qui ont abouti à la réduction du déficit budgétaire et à la stabilisation du taux d'endettement en pourcentage de PIB.

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Ce fait prend en compte le niveau actuel des taux d'intérêt sur les marchés internationaux, qui peut rendre le coût de la dette insoutenable pour certains pays, sources de financement intérieur, et aggraver les risques de refinancement de la dette publique.

Selon le gouverneur, il est important de trouver des solutions durables à ces défis budgétaires dans le cadre d'efforts plus larges visant à lutter contre l'inflation élevée dans la région.

D'autre part, il a fait connaître l'existence de certaines recommandations formulées dans le rapport qui se traduisent en politiques et réformes structurelles qui, une fois mises en oeuvre, pourraient stimuler la croissance et le développement en Afrique, à moyen et long terme.

Il a préconisé la prudence dans la conduite de la politique monétaire, notamment dans les pays connaissant de fortes pressions inflationnistes, en visant à parvenir à la stabilité des prix, même si cela pourrait avoir un impact négatif à court terme.

Dans le domaine budgétaire, il a jugé essentiel que les pays améliorent constamment la gestion des finances publiques, en mobilisant les ressources et en améliorant la qualité des dépenses.

Ce processus doit être mené sans compromettre les investissements publics, en tenant compte de leur effet multiplicateur sur l'économie.

« Il est essentiel de trouver un équilibre au sein de ce paradigme pour garantir un développement durable », a-t-il souligné.

À moyen et long terme, il a dit qu'il était essentiel de mettre en oeuvre des réformes structurelles pour améliorer l'environnement des affaires et attirer les investissements directs étrangers, capables de dynamiser le processus de diversification des économies du continent.

Il a mis en relief l'importance du soutien international apporté par les institutions multilatérales et régionales, tant en termes d'assistance technique que d'accès à des lignes de financement à des taux d'intérêt avantageux.

Toutefois, il a souligné que les réformes ne sont pas faciles à mettre en oeuvre, en raison de la situation économique du continent et des problèmes géopolitiques internationaux.

Selon le gouverneur de la BNA, le rapport présenté prévoit des améliorations au niveau régional, avec une croissance économique de 3,8% pour l'année en cours et de 4,0 en 2025. Cette performance représente une augmentation par rapport au taux enregistré en 2023 qui était de 3,4%.

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