Congo-Brazzaville: Commission climat du Bassin du Congo - Une avancée significative vers l'opérationnalisation du fonds bleu

Réunis le 24 juin en mode virtuel, les ministres des pays membres de la Commission climat du Bassin du Congo (CCBC) ont adopté les documents soumis à leur approbation dont les statuts portant organisation et fonctionnement du Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC).

Présidée par le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, la réunion a également permis aux représentants des pays membres dont l'Angola, le Gabon, le Cameroun, le Burundi, le Congo, le Rwanda, le Maroc, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et Sao Tomé-et-Principe d'approuver les axes de la stratégie régionale de la CCBC sur la finance et le marché carbone. Les participants ont aussi adopté la feuille de route pour l'élaboration de la stratégie régionale de la finance et du marché carbone de la CCBC, ainsi que la nouvelle traduction en anglais des articles 4.2, 4.3, 10 ; 11 et 12 du mémorandum pour la création du F2BC.

Le chef du gouvernement congolais, dans son discours d'ouverture, a rappelé que la conservation et la préservation des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales étaient devenues un enjeu primordial pour l'humanité au regard de l'accélération des effets liés aux changements climatiques. Selon Anatole Collinet Makosso, la perturbation de cet équilibre entraîne des dommages importants et irréversibles. D'où la nécessité d'agir dans l'immédiat et de façon résiliente afin de garantir l'équilibre de l'humanité. Il a rappelé l'importance du potentiel de l'espace géographique concerné par la CCBC dans la séquestration et le stockage du carbone.

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A titre d'illustration, il a cité « la présence des forêts, des tourbières et les minerais stratégiques comme le cobalt, utile à la transition énergétique. Sans oublier le potentiel hydrologique nécessaire pour le développement des mégas et micro barrages hydroélectriques. Je voudrais également que nos Etats fassent de la finance climatique une urgence car nous avons besoin de ces financements », a souhaité le Premier ministre.

Clôturant les travaux, la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a rappelé que l'adoption des statuts portant organisation et fonctionnement du Fonds bleu pour le Bassin du Congo marque une avancée réelle dans l'opérationnalisation de cet outil financier. « Car, désormais ces instances de gouvernance sont clairement établies et son mode de fonctionnement précisé. Le Fonds bleu pour le bassin du Congo disposant désormais d'un programme de près de 300 projets identifiés, d'un mécanisme de financement, d'un schéma de gouvernance, d'une banque de développement assurant son hébergement : la BDEAC, ainsi que des statuts précisant son organisation et son fonctionnement, il ne reste plus qu'à l'amender », s'est-elle réjouie.

La secrétaire exécutive de la CCBC s'est également félicitée de l'adoption des axes stratégiques qui serviront de base pour l'élaboration de la stratégie régionale sur la finance et le marché carbone. « Instrument d'une importance cruciale car il permettra désormais aux pays membres de la Commission de parler d'une seule voix sur cette question d'intérêt planétaire, je retiendrai également de cette réunion la volonté politique attachée des ministres de la Commission climat du bassin du Congo de mettre en place des textes fiables pour l'opérationnalisation effective de la CCBC et de son instrument financier, le Fonds bleu », a conclu Arlette Soudan-Nonault.

Les participants ont, par ailleurs, adopté une motion de soutien au président Denis Sassou N'Guesso, président de la CCBC, pour son engagement et son leadership consistant à mener le processus d'opérationnalisation de la CCBC et le Fonds bleu pour le bassin du Congo à son terme.

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