L'Internet est venu amplifier les commentaires les plus variés sur les sujets d'intérêt général. Les derniers développements de l'actualité nationale qui enflamment la toile en sont un exemple probant. Il y est question notamment de la cession ou de la vente des terres congolaises aux Rwandais, du projet du nouveau découpage électoral, de la pénurie d'eau et d'électricité, des résultats du dernier recensement général de la population et de l'habitation ou encore de la recrudescence des phénomènes « Kuluna » et « Bébés noirs ».
A propos de ces sujets, les acteurs de la société civile, les hommes politiques ainsi que les Congolais lambda, chacun à sa manière apporte son commentaire. Les informations souvent données par l'un ou l'autre d'entre eux sont à première vue sans fondement. Pourtant, elles acquièrent du crédit à mesure qu'elles sont partagées d'une personne à une autre sur la toile. Quel miracle !
Pour tordre le cou à ces nouvelles supposées peu crédibles, il devient nécessaire que l'exécutif initie, chaque mois, une conférence de presse. Oui, c'est important ! Parce que le jeu en vaut la chandelle au regard de fausses rumeurs qui empoisonnent l'opinion. Il est désormais à craindre que les informations informelles prennent le dessus sur la réalité.
Exactement comme vient de le faire savoir sur la toile, il y a quelques jours, un acteur politique qui invitait les Congolais à s'imprégner de l'Accord-cadre économique signé entre le Congo et le Rwanda avant de se laisser aller à des commentaires vils.
La vitesse de l'information imposée par les nouvelles technologies, qui marquent le quatrième âge de la communication, nous exige d'agir le plus tôt possible pour ne pas être surpris par les conséquences négatives de la désinformation.
Certes, les avantages immenses que représentent ces avancées technologiques ne peuvent être mis en cause. Grâce à ces nouveaux outils numériques, il est aujourd'hui plus facile de communiquer, d'échanger et de diffuser de l'information. Mais il faut en faire un bon usage.