A la faveur des exercices militaires conjoints le Togo collabore avec les pays de l'AES (Burkina Faso, Niger, Mali) et le Tchad. Egalement confronté à la menace des groupes terroristes dans sa partie Nord, le Togo pris dans l'engrenage d'un contexte sécuritaire complexe marqué par l'activité croissante des groupes terroristes en Afrique de l'Ouest, le pays prend part à l'exercice militaire conjoint « d'envergure » baptisé "Tarhanakale" près de la frontière malienne à Tillia qui a lieu cette semaine.
Selon les informations rendues publiques dimanche par le ministère de la défense nigérien, cet exercice qui a lieu au centre de formation des forces spéciales, est financé par l'Allemagne et équipé récemment par les États-Unis. Il a pour but de renforcer les capacités opérationnelles la nouvelle entité formée après le départ du Niger, du Mali et du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les forces armées de l'Alliance des États du Sahel (AES). Il s'achève le 03 Juin 2024.
On peut oser croire qu'il s'agit d'une collaboration entre le Togo, l'AES et le Tchad qui va dans la droite ligne d'une idée émise par le président togolais, Faure Gnassingbé et qui soufflait la nécessité de repenser la collaboration internationale et régionale, dans l'optique d'une meilleure lutte contre le défi terroriste, ceci à travers une « nouvelle organisation de coopération militaire" en Afrique de l'Ouest ».
Côté AES, l'on voit cette nouvelle option régionale comme un créneau pour faire face aux menaces terroristes, loin de l'influence de la France et en optant pour de nouveaux partenariats, dont la Russie.