Plus de 3 000 participants de 82 pays sont réunis depuis lundi 27 mai à Nairobi pour les assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD). Encore dirigée pour près de 18 mois par le Nigérian Akinwumi Adesina, la BAD doit y définir sa nouvelle stratégie pour les dix ans qui viennent. Elle attend de ses actionnaires une augmentation de son capital pour faire face aux immenses besoins du continent africain.
Plus que six ans pour réaliser les objectifs de développement durable en Afrique, et le financement fait défaut. Le président nigérian de la Banque africaine de développement (BAD) a gagné une première manche il y a deux semaines, en obtenant que les droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international puissent être fléchés vers les banques multilatérales de développement. Reste à attirer ces droits de tirage vers la BAD.
Le Nigérian Akinwumi Adesina devra également convaincre les actionnaires régionaux et surtout non régionaux d'augmenter, et substantiellement, le capital dit « appelable » de la BAD, utilisable en cas de circonstances exceptionnelles. Il en va du maintien de la note « triple A » de l'institution, le sésame pour emprunter sur les marchés financiers à des taux très bas.
Réfléchir au futur de la BAD
Ces 59e assemblées générales vont aussi entériner la stratégie de la BAD pour la prochaine décennie. Après de houleux débats entre actionnaires, la banque de développement devrait continuer à financer les projets gaziers, tout en visant la neutralité carbone.
Enfin, les candidats à la succession d'Akinwumi Adesina, dont le mandat s'achève dans un peu moins d'un an et demi, devraient commencer à se manifester. Pour l'heure, seul le Tchadien Abbas Mahamat Tolli s'est officiellement déclaré.