Ce mercredi 29 mai, la première année au pouvoir du président Bola Tinubu s'achève au Nigeria. Un an de pouvoir et un an de réformes menées au pas de course, notamment dans le secteur économique. Mais aussi de grands travaux controversés, alors que sur le plan sécuritaire, la situation ne semble pas s'améliorer.
Depuis le début de la semaine, Bola Tinubu, le président du Nigeria, multiplie les inaugurations. À Lagos, il a notamment participé au lancement officiel du chantier de l'autoroute Lagos-Calabar - alors que l'attribution de ce marché est critiquée pour son manque de transparence et que ce projet a déjà nécessité l'expulsion de milliers de personnes.
Mais c'est avec la même radicalité que le chef de l'État nigérian mène toutes ses réformes depuis un an : dès son arrivée au pouvoir, Bola Tinubu a surpris tout le monde en annonçant la fin d'une partie des subventions sur l'essence et le retour à un taux de change déterminé par le marché.
Ces mesures ont eu pour conséquence une dévaluation abrupte de la monnaie nationale et l'explosion de l'inflation qui dépassait encore les 33% au mois d'avril. À cela s'ajoute l'augmentation du prix de l'électricité et une série de mesures fiscales qui ont accru la pression sur le secteur privé.
Des licenciements en chaîne à la Banque centrale
Peu de temps après le début de son mandat, Bola Tinubu a aussi limogé le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, qui était critiqué pour ses réformes. Depuis le mois de mars, plus de 300 employés de l'institution financière ont également été licenciés dans le cadre d'un projet de restructuration.
En plus de ce climat économique délétère, la situation sécuritaire reste dégradée au Nigeria. Après une période d'accalmie, les kidnappings de masse visant des écoles ou des villages ont repris dans le nord du pays ces derniers mois. Ce mercredi, Bola Tinubu devrait s'exprimer devant l'Assemblée nationale à Abuja.