Dans son discours délivré à la tribune de la 77e assemblée mondiale de la santé, le ministre congolais de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a plaidé pour l'institution d'une journée internationale des soins de santé primaires.
La journée internationale des soins de santé primaires, selon le ministre Gilbert Moki, pourrait être célébrée le 12 septembre de chaque année. Cette date, a-t-il poursuivi, coïncide avec celle de la déclaration des soins de santé primaires à Alma-Ata, au Kazakhstan. En renforçant ce sous-secteur de la santé, le Congo estime qu'il est possible de maintenir une synergie entre tous les Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et tous ses partenaires, afin d'atteindre l'objectif « Santé pour tous ».
Gilbert Mokoki s'est rejoui de la tenue de ces assises placées sur le thème « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde ». Un thème, a-t-il indiqué, qui reflète une vision ambitieuse et inclusive de la santé mondiale.
« Le thème de cette année nous renvoie à une vision de solidarité mondiale, d'équité, d'accès universel aux soins de santé et de renforcement des systèmes de santé pour assurer le bien-être de tous, sans distinction aucune. Nous nous souviendrons que déjà en 1977, la 30e assemblée mondiale de la santé portait le rêve de la santé pour tous à l'an 2000 », a-t-il renchéri.
Pour ne citer que cette grande rencontre parmi plusieurs, toutes consacrées à la recherche des voies et moyens pour garantir une meilleure santé à la population, a-t-il indiqué, avant d'ajouter : « Toutes ces rencontres avaient recommandé aux Etats d'opérer des choix politiques ambitieux pour mieux organiser la multisectorialité, la gouvernance participative, la couverture sanitaire universelle, la sécurité sanitaire et l'équité en matière d'offre de soins et de services de santé ».
Au Congo, a-t-il expliqué, la loi qui a institué le Plan national de développement sanitaire, le chantier du développement sanitaire axé sur les soins de santé primaires, mobilise depuis sa promulgation en 1992 les acteurs bilatéraux, multilatéraux, des secteurs connexes, de la société civile, des Organisations non gouvernementales et associations, des communautés et des acteurs traditionnels.
« Aussi le gouvernement s'active-t-il pour la décentralisation du secteur de la santé, la revitalisation des districts sanitaires, la construction des hôpitaux généraux dans chaque département, l'effectivité de l'assurance maladie universelle, afin d'améliorer l'offre et l'accès aux soins à toute la population. Voilà pourquoi, au nombre des défis et des engagements du gouvernement congolais, le secteur de la santé occupe toujours une place prépondérante dans son volet intitulé "Progrès social pour tous dans la solidarité" », a indiqué le ministre.
En considération des avancées dans le secteur de la santé, il a indiqué: « Grâce aux efforts conjugués de plusieurs parties, mon pays exprime sa gratitude à ses partenaires techniques et financiers qui l'accompagnent dans sa marche vers "La santé pour tous". Dans l'optique d'atteindre nos objectifs, nous encourageons l'OMS à renforcer la coordination des appuis desdits partenaires et à aligner les différentes interventions pour accroître leur efficacité en faveur de la santé pour tous».
Une mission de l'OMS attendue en juin à Brazzaville
En marge des travaux de la 77e assemblée mondiale de la santé, le ministre Gilbert Mokoki, qui avait à ses côtés Aimé Clovis Guillond, ambassadeur de la République du Congo en Suisse; Jules César Botokou, ministre-conseiller, a eu le 27 mai une séance de travail avec le Dr Stella Chungong, directrice de la Préparation et Sécurité sanitaire de l'OMS.
La séance de travail entre les deux parties a porté sur les préparatifs de l'arrivée à Brazzaville, au mois de juin, d'une mission de ce département de l'OMS pour renforcer les capacités opérationnelles de la République du Congo en matière de gestion des urgences sanitaires. Gilbert Mokoki a eu également un entretien, le jour suivant, avec les responsables du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme conduits par Mark Edington, directeur de la division Gestion des subventions qui avait à côté de lui Ibrahim Faria, le directeur régional, et Lionel Caruana, gestionnaire du Portefeuille du Congo au Fonds mondial.
Les questions liées à la redynamisation et au co-financement des actions de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme au Congo ont été abordées au cours de cette séance de travail. A la fin des échanges, Lionel Caruana, le gestionnaire du portefeuille du Congo au Fonds mondial, a salué « la volonté du ministre de la Santé et de la Population du Congo à faire que la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en République du Congo sorte de la zone rouge et rejoigne la norme comme dans les autres pays ».
Dans la série des activités qu'il a menées, Gilbert Mokoki a eu aussi une entrevue avec Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS Afrique. La 74e session du Comité régional de l'OMS Afrique que Brazzaville abritera du 26 au 30 août prochain a été évoquée au cours de cette rencontre.