NAIROBI — Les experts et responsables participant à une table ronde organisée mercredi à Nairobi, dans le cadre des Assemblées annuelles 2024 de la Banque africaine de développement (BAD), ont plaidé pour un investissement massif dans le secteur de l'enseignement supérieur en Afrique, en impliquant davantage le secteur privé.
Dans ce cadre, le commissaire de l'Union africaine pour l'éducation, la science, la technologie et l'innovation, Mohamed Belhocine, a appelé à la hausse des investissements dans l'enseignement supérieur, ce qui nécessite une action plus soutenue aux échelles nationale, continentale et mondiale.
Il a relevé qu'entre 2017 et 2019, seuls 7 pays africains ont atteint les 6% de dépenses requises du PIB en matière d'éducation.
La moyenne des dépenses orientées vers ce secteur ont atteint environ 4% du PIB au continent africain, selon le Pr Belhocine.
Pour sa part, le président du Conseil d'administration du Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), Jakaya Kikwet, a estimé que les dépenses nationales en Afrique en matière d'éducation sont insuffisantes pour mobiliser son potentiel démographique et former des cadres et main-d'oeuvre compétitifs.
"Pour construire un secteur d'enseignement supérieur plus solide, nous devons aussi intensifier nos investissements dans l'enseignement primaire et secondaire pour fournir un vivier de jeunes qualifiés", a déclaré cet ancien président de la Tanzanie.
En marge de cette table ronde, la BAD a signé une déclaration d'intention conjointe avec l'agence allemande GIZ, en vue d'intensifier les engagements communs en faveur du développement des compétences et améliorer l'employabilité des jeunes en Afrique.