L'Union des magistrats sénégalais (UMS) demande l'harmonisation de l'âge de la retraite à 68 ans pour tous les magistrats. Par ailleurs, elle recommande de modifier la loi organique portant Statut des magistrats, en ramenant la durée du passage à la hors hiérarchie de 18 ans à 15 ans. Les magistrats veulent aussi que la mise en oeuvre du passage à la hors hiérarchie soit automatique.
S'agissant de la réforme de la Cour des comptes, l'UMS propose la réduction de l'échelonnement indiciaire à 18 ans, en vue de réduire le nombre d'années de service entre le grade de Conseiller et celui de Conseiller-maître de classe exceptionnelle qui est actuellement de 25 ans. En effet, trouve-t-elle, du fait des trois échelons de deux ans au niveau du grade de Conseiller et de Conseiller-référendaire de deuxième classe, la durée de service nécessaire pour passer au grade de Conseiller-maître est jugée particulièrement longue.
Pour Ousmane Chimère Diouf et Cie, cette situation est préjudiciable aux magistrats recrutés à partir de 2019 qui ont, pour la plupart, totalisé plus d'une dizaine d'années de service dans la hiérarchie Al ou A Spéciale, qui sont obligés de reprendre quasiment leur carrière. Elle pourrait constituer également, à leur avis, un frein à l'attractivité de la corporation, puisque l'accès au corps des magistrats de la Cour des comptes est réservé aux fonctionnaires ayant totalisé cinq (5) années de service.
L'UMS veut aussi qu'il soit défini des modalités d'évaluation des magistrats, une gestion équitable de la carrière, le renforcement des procédures pour une meilleure efficacité dans la répression des infractions financières durant les contrôles et la mise en oeuvre des recommandations. La réglementation de l'avancement des magistrats est également une exigence fondamentale pour assurer l'indépendance et l'impartialité nécessaire à la bonne administration de la justice. Il convient de noter que l'élaboration du tableau d'avancement est précédée de la notation des magistrats par leurs supérieurs hiérarchiques.