Le premier vice-président de l'Assemblée nationale, Léon Alfred Opimbat, a exprimé le 26 mai au Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, le voeu de la chambre basse du Parlement d'échanger avec l'exécutif sur certains sujets brûlants de l'actualité.
Dans son discours d'orientation lors de la conférence des présidents préparant la session ordinaire du 2 juin, Léon Alfred Opimbat a expliqué que dans les premiers rapports en cours de synthèse à l'Assemblée nationale, la population pointe du doigt un certain nombre de préoccupations pressantes, impactant sa vie. Des interrogations qui attendent des réponses efficientes. « Nous sommes dans un jeu de rôle. Le vôtre consistant à traduire dans les faits le projet de société sur la base duquel le président de la République a été élu pour lui permettre de présenter un bilan au souverain primaire qui l'a plébiscité à la dernière élection présidentielle. Le nôtre, celui d'apporter un soutien éclairé, lucide et sans équivoque à l'action gouvernementale dès lors que les solutions sont données à la population. Il s'agit d'une évidence irréfutable, irréfragable, irrécusable », a rappelé le Premier vice-président de l'Assemblée nationale.
Selon lui, dans le contexte actuel, la problématique pourrait être celle de la communication. « Lorsque celle-ci est inexistante ou insuffisante, la manipulation et l'instrumentalisation deviennent dominantes. Ne dit-on pas qu'un mensonge répété mille fois se transforme en vérité ? D'où l'intérêt d'échanger pour harmoniser la compréhension des sujets », a conclu Léon Alfred Opimbat.
Prenant acte de cette demande du comité de coordination de l'Assemblée nationale, Anatole Collinet Makosso a rappelé qu'à l'image des échanges que le gouvernement a eus avec la Conférence épiscopale et le Sénat, la rencontre avec les députés permettra de donner un certain nombre d'informations aux différents acteurs politiques et sociaux de façon à remporter la bataille de l'opinion. « Oui, un mensonge répété donne l'illusion d'une vérité et nous devons mettre notre population à l'abri de la manipulation et de la surenchère démagogique de tout acabit. Mais, en dehors de cela, nous vous devons également des éléments de réponse sur un certain nombre de préoccupations qui sont remontées vers nous à la suite des différentes descentes que les parlementaires ont organisées dans leurs circonscriptions respectives, à la faveur de l'intersession », a déclaré le chef du gouvernement.
La mise à la disposition des parlementaires des éléments de langage leur permettra, a reconnu Anatole Collinet Makosso, de rendre compte à leurs mandants du travail qui se fait au niveau du gouvernement. Mais également la détermination de l'exécutif à faire en sorte que les préoccupations du peuple soient prises en compte et des solutions soient trouvées dans le cadre de la mise en oeuvre du projet de société à base duquel le président de la République a été réélu. « Le gouvernement prend acte de cela et nous allons nous organiser pour créer des conditions de cette rencontre dès que vous nous aurez communiqué la date, le lieu et toutes les modalités de sa tenue », a-t-il assuré.