Depuis son siège d'avion, au départ de Roissy, le capitaine des Diables rouges est revenu sur son titre de champion de Suisse, la Ligue des champions, sa bonne saison et son rôle de capitaine en sélection.
Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Sylver, comment vas-tu après cette célébration que l'on imagine grandiose à Berne ?
Sylver Ganvoula (S.G.) : Un peu fatigué, car on a bien célébré le titre avec nos supporteurs. Mais je récupère vite, ça va aller.
L.D.B. : C'est ton deuxième titre majeur après la Bundesliga 2 remportée avec Bochum en 2021. Champion de Suisse, c'est un cran au-dessus...
S.G. : Ce titre confirme la domination du club sur le football suisse (Ndlr : sacrés en 2018, 2019, 2020, 2021, 2023 et 2024). Et c'est à l'issue d'une saison totalement maîtrisée par l'équipe. Donc, c'est fort. Et à titre personnel, c'est évidemment mon plus beau titre.
L.D.B. : Avec NEUF buts, tu es le 3e meilleur buteur de l'équipe et tu as été un artisan important du titre.
S.G. : Oui, j'ai fait une belle saison, surtout dans le sprint final. Je crois que je peux être fier de ma saison
L.D.B.: Parmi ces neuf buts, il y a ce retourné, face au F Zurich, le 5 mai. Celui-ci restera dans ta mémoire, non ?
S.G. : Oui, clairement. C'est le genre de buts dont les supporteurs se souviennent longtemps et te reparlent même après la fin de ta carrière.
L.D.B. : Tes débuts en Ligue des champions, le match face à Manchester City, ton but en Ligue Europa, ce retourné, il y a eu quelques moments forts cette saison. Lequel retiens-tu ?
S.G. : Jouer la Ligue des champions, c'était un rêve de gosse qui s'est réalisé. Et jouer contre City, c'était encore plus fort, j'en ai eu des frissons, presque des larmes aux yeux. Quand la musique de la Ligue des champions retentit, celle que tu écoutais devant ta télévision, tu te rends compte du chemin parcouru. Et ce qui est super, c'est que je vais la rejouer la saison prochaine (rire).
L.D.B. : Est-ce que cette saison 2023-2024 était la meilleure de ta carrière ?
S.G. : Oui, je pense. Depuis ma saison 2019-2020 avec Bochum, durant laquelle je marque treize buts, j'ai connu des hauts et des bas. Là, j'ai eu du temps de jeu, des buts, de la confiance de mon club et j'ai pris du plaisir.
L.D.B. : Tu vas donc arriver en sélection avec cette énergie positive à transmettre en tant que capitaine et relais du sélectionneur.
S.G. : Je veux transmettre cette énergie au vestiaire pour que nous fassions deux bons résultats contre le Niger et le Maroc. J'assume cette responsabilité et j'en suis fier. J'ai la sélection dans le coeur et je veux que ce groupe arrive à écrire sa propre histoire, comme l'ont fait les générations précédentes.
L.D.B. : Justement, avec l'absence de Thievy et Mafoumbi, tu es désormais le dernier représentant de la génération 2015 : une responsabilité supplémentaire.
S.G. : Oui, le temps passe. J'étais très jeune lorsque j'ai intégré la sélection, juste avant la Coupe d'Afrique des nations 2015. Aujourd'hui, j'ai changé de statut, c'est à moi d'accueillir les nouveaux éléments, de les guider dans ce football africain qui peut parfois surprendre lorsqu'on a été formé dans un club européen. Ce rôle aussi je l'accepte avec sérieux et fierté.