Le Président kenyan, William Ruto a pris part ce 29 mai 2024 à Nairobi, à l'ouverture des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD). L'occasion a été saisie par le président du pays hôte de cette 59ème édition pour plaider en faveur d'une réforme de l'architecture financière mondiale.
Dans son discours, M. Ruto a affirmé, que les Assemblées annuelles 2024 de la Bad, interviennent à un moment important de l'histoire du développement de l'Afrique. En effet, selon lui, la forte réponse positive des Nations africaines à l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), témoigne d'une intention collective de procéder à une transformation radicale des économies africaines et d'atteindre les objectifs de développement durable (Odd).
Il a en outre indiqué, que la réalisation de cette transformation nécessite un engagement constant de ressources substantielles pour investir dans les infrastructures et la capacité industrielle, afin de produire une croissance rapide.
« Cependant, déplore-t-il, « nous faisons face à la barrière rigide d'une architecture financière mondiale fondamentalement mal alignée avec nos aspirations » . Selon lui, l'architecture financière préconisée pour l'Afrique devrait intégrer les problèmes de développement les plus difficiles du continent, notamment la durabilité de la dette et les vulnérabilités climatiques, afin de permettre la réalisation des Objectifs de développement durable (Odd)et des engagements de l'Agenda 2063.
Pour sa part, il a estimé « qu'il est impératif de transformer l'architecture financière mondiale pour donner à l'Afrique une chance équitable de transformer son immense potentiel en opportunités, afin de surmonter de multiples défis et de se développer de manière inclusive et durable ».
Le Président Ruto a noté pour s'en féliciter, que lors de ces Assemblées annuelles, que des discussions de haut niveau portant sur la réforme de l'architecture financière mondiale, la vision de la Banque à 60 ans et les stratégies de financement de la transformation de l'Afrique, au milieu des changements financiers mondiaux, soient au coeur des débats.
Moussa Faki Mahamat, appelle à une nécessaireréforme profonde de la gouvernance financière mondiale.
Prenant part à ces Assemblées annuelles de la Bad, le président de la Commission de l'Union africaine (Ua), Moussa Faki Mahamat a quant à lui évoqué la question de l'endettement des pays africains. De ce point de vue il a déploré le faible impact des financements extérieurs sur les attentes et les engagements en matière de climat. Selon lui, seuls 5,1% des fonds alloués par les Dts ont bénéficié à l'Afrique. Et Moussa Faki Mahamat, de conclure qu'il est nécessaire de procéder à une réforme profonde de la gouvernance financière mondiale.