Gabon: En visite à Paris, le président de la transition signe des contrats à hauteur d'un milliard d'euros

La visite du président de la transition du Gabon Brice Oligui Nguema se poursuit en France, la délégation étant en opération séduction à Paris lors d'un forum d'affaires réunissant près de 600 chefs d'entreprise gabonais et français, mercredi 29 mai. À l'issue de la journée, plusieurs contrats ont été signés, pour un montant total de plus d'un milliard d'euros. Le gouvernement gabonais veut rassurer les investisseurs.

La délégation gabonaise en opération séduction à Paris. Objectif de cette journée : dialoguer, nouer de nouveaux liens, alors que la part de marché au Gabon des opérateurs français a diminué ces dernières années. Accueilli sous les acclamations, le président de la transition Brice Oligui Nguema est venu à la tête de sa délégation présenter le Gabon nouveau, dit-il : « Nous sommes devant vous pour vous inviter au Gabon », appelant le pays de « terre de toutes les opportunités ».

Une dizaine de protocole d'accords et contrats sont signés : des infrastructures portuaires, ferroviaires, des axes routiers. Tout d'abord, deux protocoles avec le gouvernement français. L'un portant sur la remise à niveau du Transgabonais - le chemin de fer du pays. L'autre avait déjà été annoncé lors du One Forrest Summit : la réhabilitation de la décharge saturée de Mindoubé.

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« Les entreprises françaises » se disent « prêtes à soutenir l'action du gouvernement » issu du putsch

D'autres partenariats public-privé ont également été entérinés. Avec le groupe Suez et Pam Saint Gobain, notamment, pour la modernisation des infrastructures de production et de distribution d'eau.

Dans les allées du salon, on se congratule : le coup d'État d'août dernier ne freine absolument pas les velléités d'investissement, explique un entrepreneur français. Il faut aller encore plus loin, assure à la tribune Philippe Labonne, président du Comité Afrique du Medef international : « Les entreprises françaises sont prêtes à établir un nouveau partenariat économique Gabon-France et à soutenir l'action de votre gouvernement. »

Combat du chômage

Quelques inquiétudes parsèment tout de même les discours. Un tiers de la population active est au chômage et la dette publique reste toujours très importante : la route est encore longue, concèdent les différents ministres présents.

À ce sujet, un programme d'investissements entre Prometal et l'État gabonais a également été inclus dans la liste des négociations, avec à la clé 500 créations de postes. Car c'est une des priorités qui est beaucoup revenue dans les discours : la nécessité de combattre un chômage persistant et atteignant aujourd'hui les 32 %.

La dynamique est là, se réjouit Charles M'Ba, ministre gabonais des Comptes publics : « J'ai l'impression que tout le monde s'intéresse massivement au Gabon depuis le 30 août. Ce n'est pas l'inquiétude, c'est de l'enthousiasme. On est passé dans nos hypothèses de croissance à un chiffre au-dessus de 3% en perspective. Cela veut quand même indiquer que les choses ont redémarré ou sont reparties. »

Le président gabonais de la transition rencontrera le président français Emmanuel Macron vendredi 31 mai.

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