Afrique de l'Ouest: Au Sahel, les violences faites aux enfants ont augmenté de 70%, selon l'Unicef

Au cours des trois derniers mois de 2023, les violations graves commises à l'encontre des enfants dans les pays du Sahel central - Mali, Niger, Burkina Faso - ont augmenté de plus de 70 % par rapport aux trois mois précédents. C'est le constat dressé mardi 28 mai par l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, qui demande à toutes les parties prenantes de s'impliquer davantage pour la protection des populations.

« Recrutement » et « utilisation » d'enfants-soldats, « meurtres » ou « mutilation » : pour ces catégories de violence, l'Unicef fait état d'une augmentation « de plus de 130 % entre octobre et décembre » derniers, « par rapport aux trois mois précédents ».

En incluant d'autres catégories, l'Unicef déplore une augmentation globale de 70 %. Cela en incluant les violences sexuelles, les enlèvements ou encore les attaques dirigées contre des écoles, pour lesquelles les données se sont révélées « plus stables ». « Il ne s'agit que des incidents vérifiés », précise un porte-parole du bureau régional de l'Unicef à Dakar. Il rappelle que les victimes ne souhaitent pas systématiquement témoigner, notamment dans les cas de violences sexuelles.

L'organisation onusienne appelle à la protection des populations civiles.

La part des violences attribuées aux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou à l'État islamique, de celles attribuées aux armées nationales et à leurs supplétifs, -groupe Wagner au Mali ou Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) au Burkina, par exemple- n'est pas précisée.

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Interrogée sur ce point, l'Unicef indique que les détails sur les acteurs et les chiffres des violences recensées seront publiés dans le rapport annuel des Nations unies sur « le sort des enfants en temps de conflit armé ». Ce dernier est attendu pour la fin du mois de juin.

L'Unicef conclut en citant les données de l'Acled : selon cette ONG qui collecte les données sur les zones de conflit, près de 1 400 personnes ont été tuées au Mali, au Niger et au Burkina au cours des trois premiers mois de cette année. Soit une augmentation de 66 % par rapport à la même période l'année dernière.

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