Le ministre béninois de l'Énergie a fait un point ce 29 mai à Cotonou sur un comité inter-État organisé à Niamey avec la société pétrolière chinoise Wapco pour tenter de régler le différend entre les deux voisins concernant l'exploitation par les deux pays d'un pipeline. Détails.
La société pétrolière chinoise Wapco a réuni les autorités du Bénin et du Niger pour régler le gros différend qui divise les deux pays autour du pipeline.
Les Chinois, à l'initiative de ce comité inter-État, ont réuni à Niamey pendant deux jours les ministres du Niger et du Bénin en charge du pétrole et quelques collaborateurs pour trouver une porte de sortie.
À son retour à Cotonou le 29 mai 2024, le ministre béninois de l'Énergie et des mines a tenu un point de presse au salon de l'aéroport. Selon lui, les Chinois de Wapco auraient mis sur la table le problème de passage par la frontière terrestre des équipements, du personnel et du matériel.
Aucun souci du côté béninois : sa frontière est ouverte. La solution doit venir du Niger qui a maintenu la sienne fermée.
Autre sujet : l'accord nécessaire et urgent entre les douanes des deux pays pour les opérations normales de chargement et d'enlèvement du brut nigérien à Sèmè Podji.
« Le Bénin va continuer de jouer son rôle dans les relations bilatérales »
Les deux ministres doivent rendre compte à leur chef d'État respectif. Le dernier mot leur revient.
Le ministre Samou Seidou Adambi a rappelé devant la presse la dynamique dans laquelle se trouve son pays : « Le Bénin va continuer de jouer son rôle dans les relations bilatérales, mais aussi dans les obligations qui sont les nôtres par rapport au projet de pipeline Niger-Bénin. » Un message pour rassurer aussi le partenaire chinois qu'il dit avoir vu « déboussolé et découragé, ne sachant pas quelle est la porte de sortie ».
Et puis il y a eu cet épisode qu'il rapporte : « J'étais également porteur d'un message du président Talon à son homologue et frère le général Abdourahamane Tiani qui n'a pas pu me recevoir pour prendre ce message-là. »