Plusieurs ministres africains présents à la 77ème Assemblée mondiale de la santé ont plaidé pour la mobilisation de ressources domestiques pour aller vers une bonne politique de couverture sanitaire universelle sur le continent.
"Il nous faut aller vers la mobilisation de plus de ressources domestiques avec des mécanismes de financement innovants", a indiqué le ministre sénégalais de la santé, Dr Ibrahima Sy, qui prenait part, mercredi, à Genève, à un panel sur le thème: "Innovations en matière de couverture sanitaire universelle et mobilisation des ressources: succès et perspectives africains".
La discussion est organisée par le ministère ivoirien de la Santé et de l'Hygiène publique et le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, en marge de l'Assemblée mondiale de la santé, prévue du 27 mai au 1er juin autour du thème global: "Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tous".
"L'assurance maladie obligatoire est un défi" et "nous devons mettre en place un dispositif de couverture risque maladie à toute la population et surtout abolir le paiement direct", a-t-il ajouté.
Il s'agit pour le ministre sénégalais "de réduire la charge de morbidité liée aux maladies, en prenant en compte les déterminants de la santé afin de garantir à toute personne résidant sur le territoire national un accès à des soins de qualité, sans difficulté financière".
Dans cette optique, son homologue de la Côte d'Ivoire, Pierre Dimba, a signalé que son pays "dispose d'une loi sur l'assurance maladie obligatoire, mais ce qui est important c'est de trouver de nouvelles ressources domestiques pour financer la couverture sanitaire universelle".
"Nous sommes à 12 millions de personnes enrôlées actuellement et nous travaillons à intégrer le secteur informel", a-t-il indiqué.
Pour le ministre de la Santé de l'Ile Maurice, "il faut impérativement identifier de nouvelles sources de financement pour aller vers la couverture sanitaire universelle".
Prenant part à ce panel, la ministre de la Santé du Malawi, Dr Kandodo Chiponda, a appelé "à un financement flexible des partenaires pour soutenir les pays à relever les défis de la couverture sanitaire universelle".
Le directeur exécutif du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme Pierre Sands a, pour sa part, invité " les pays africains à innover dans la mobilisation de ressources domestiques car personne ne doit être laissée en rade.
"La couverture sanitaire universelle est essentielle", a-t-il soutenu.