Les greffiers déplorent un déséquilibre, dans les juridictions, du ratio greffiers/magistrats (472 greffiers pour 542 magistrats). Alors que les standards internationaux préconisent un ratio de trois (03) greffiers pour un (01) magistrat, dans certaines juridictions sénégalaises, il tourne autour d'un greffier pour un magistrat ou 3. Les greffiers dénoncent aussi une absence ou insuffisance de formation du personnel judiciaire. Il y a aussi l'absence d'organigramme-type dans les juridictions, plus particulièrement dans les services des greffes. Les greffiers déplorent également la non-implication des acteurs du greffe dans la conception, la mise en oeuvre et la conduite des programmes et les projets du ministère de la Justice et la fuite des cerveaux.
Face à tous ces constats, ils ont jugé que l'urgence est de régulariser la prise en charge des Administrateurs des greffes par rapport à leur régime indemnitaire, conformément à la hiérarchie A1, acquise depuis 2014. Les greffiers demandent aussi l'allongement de l'âge de la retraite à soixante-cinq (65) ans des administrateurs des greffes et des greffiers, pour pallier au faible ratio de ces derniers par rapport au nombre de magistrats. Les greffiers demandent aussi un bon plan de carrière, une rémunération conséquente, à la hauteur des responsabilités, l'application des accords signés avec les syndicats de base (reclassement des greffiers et assistants de Greffe et Parquet aux hiérarchies A2 et B2, effectivité du paiement mensuel des primes, entre autres). Ils veulent aussi l'élaboration d'un Code de conduite pour permettre à chaque agent nouvellement affecté de connaître et de respecter le fonctionnement spécifique du milieu judiciaire.