Précipitez-vous! Il ne vous reste que quelques heures pour confirmer si vous êtes inscrits sur la liste des électeurs qui sera rendue publique au plus tard le 16 août.
Au cas contraire, vous serez dans l'incapacité de voter lors des prochaines élections générales qui se tiendront très probablement avant la fin de cette année. Il y a deux façons de procéder aux vérifications. Il suffit d'envoyer un SMS sur le 789 en tapant «Elec», puis en laissant un espace et ensuite, en inscrivant votre numéro de carte d'identité. Il y a également au moins deux centres de vérification dans chaque circonscription qui sont ouverts de 16 heures à 17 h 30 cet après-midi.
Le commissaire électoral, Irfan Rahman, affiche sa satisfaction sur le déroulement de cet exercice qui a débuté le 16 mai. «Plus de 200 000 personnes ont procédé aux vérifications par SMS. Les derniers renseignements font état d'une population de 1,4 million, dont 98,4 % de Mauriciens, qui peut se faire enregistrer comme électeur. Au 27 mai, 670 personnes se sont inscrites alors qu'elles n'étaient pas sur la liste. Donc, on peut conclure qu'avec une population qui dépasse le million et avec 670 enregistrements, c'est négligeable», note-t-il.
Le bureau électoral accordera une période pour toute contestation, comme inscrit dans la loi, à partir de demain. À titre d'exemple, si un électeur croit que son voisin n'a pas le droit d'être sur la liste des électeurs pour une raison valable, il pourra le contester. Aussitôt ce délai terminé, la commission électorale finalisera la liste des électeurs. De plus, elle maintient qu'après le 30 mai, aucune personne ne pourra s'enregistrer pour être éligible à voter lors des prochaines élections générales. Toutefois, dans des cas exceptionnels ou de force majeure, une demande d'inscription peut être considérée si elle est valable, mais c'est très rare.
Par ailleurs, la commission électorale ne compte pas étendre le délai pour la vérification comme le demandent Michael Sik Yuen et Richard Duval, les deux députés de l'opposition, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, dans laquelle ils sont à côté d'une électrice. La commission électorale estime qu'il n'y a pas de raison valable de le faire. Les deux députés ont formulé cette demande lors d'un exercice de porte-àporte dans la région de Curepipe, où ils ont rencontré une électrice qui leur a déclaré que les fonctionnaires étaient présents chez elle pour l'enregistrement et qu'elle avait même donné sa carte d'identité. Toutefois, a-t-elle ajouté, sa surprise a été grande de constater que ni son nom ni celui de ses proches n'étaient sur le registre. Dans la vidéo, elle affirme même qu'elle est connue pour être proche du Parti travailliste.
Il nous revient que la commission électorale a effectué une enquête après la diffusion de cette vidéo. Elle a découvert que seule cette électrice n'est pas inscrite alors que sa mère et quatre autres personnes résidant dans la même cour sont sur le registre, tout comme ses voisins. Elle est également arrivée à la conclusion que la Curepipienne n'a pas rencontré le fonctionnaire qui s'était présenté chez elle pour l'enregistrement. La commission électorale, apprend-on, a fait le nécessaire mardi soir pour l'inscrire sur le nouveau registre.
