Un accouchement dystocique ainsi qu'un travail prolongé sans intervention obstétricale, de ces faits résultent la fistule obstétricale.
Chaque année, l'on comptabiliserait 5000 nouveaux cas de fistules obstétricales dans la Grande île. Une situation catastrophique pour les filles et femmes victimes et une augmentation préoccupante par rapport aux données enregistrées chaque année. Une des raisons qui favorisent cette tendance à la hausse est la mauvaise qualité des services de santé maternelle.
En effet, dans un système de santé publique qui souffre de nombreuses lacunes et de déficiences, surtout dans les zones éloignées et difficiles d'accès, la promesse d'un accouchement sans risques est quasi nulle pour des milliers de femmes malgaches. La grossesse n'est jamais sûre et le taux de mortalité maternelle à l'accouchement dans ces zones en est témoin.
Pistes
La solution pour en venir aux cas de fistule obstétricale serait avant tout politique. Cela résiderait dans une volonté d'investir pour améliorer et garantir un accès équitable à des services de santé maternelle de qualité dans tout le pays. Cela pourrait empêcher « les cas de fistule de se produire - et les femmes et les filles de mourir de décès évitables - et empêcher les femmes et les jeunes filles de mourir d'une mort inévitable. »
Cela suggérerait une volonté politique accrue des décideurs ainsi que « des investissements ciblés qui respectent les droits et la dignité des femmes ». La prévention joue également un rôle prépondérant dans la lutte contre ce fléau. Éradiquer la mauvaise pratique du mariage précoce des enfants, des filles en est un.
Une pratique qui nuit grandement au développement et à l'épanouissement des filles et qui est encore bien présente dans de nombreuses régions du pays, souvent appuyée par le poids de la culture. La promotion de la santé, surtout sexuelle, constitue également une piste de solutions préconisées par les acteurs. Enfin, la sensibilisation des femmes à accoucher auprès des formations sanitaires est primordiale.