Le 27 avril, les membres de la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP) ont scandé des slogans tels que «Patron aret kokin travayer!», «Respe lakor kolektif!» lors d'une manifestation pacifique dans les rues de Rose-Hill. Hier, ils se sont de nouveau regroupés devant le Parlement pour manifester pacifiquement, toujours en brandissant les mêmes slogans.

Pour le président de l'organisation, Reeaz Chuttoo, il est urgent de revoir les réajustements salariaux, d'autant plus que depuis janvier, le salaire minimum est passé à Rs 16 500. «Mais le patronat ne veut pas revoir les salaires. L'accord collectif n'est pas respecté. Il y a des chauffeurs qui, après 30 ans de service, perçoivent le même salaire qu'une personne qui vient de débuter. Et quand on parle de litige, les employeurs nous poussent à aller en Cour, ce qui prend plusieurs années avant d'être résolu.» La CTSP ne compte pas arrêter sa protestation et envisage même de faire appel au Bureau International du Travail. «Les grandes compagnies qui gagnent des milliards de roupies ne respectent pas l'accord collectif. Ce sont surtout les femmes qui sont les plus affectées.»

Il ajoute néanmoins qu'il y a une seule compagnie spécialisée dans la peinture qui a respecté tous les accords. «Nous avons même eu une rencontre avec le ministre Soodesh Callichurn. Il nous a demandé de lui envoyer une liste des accords collectifs et des compagnies concernées. Nous la lui avons remise, et maintenant nous attendons de voir ce que le ministère va faire.»