Rwanda: Cession des terres au pays - Anguios Nganguia Engambé demande au Parlement d'annuler l'accord

Le président du Parti pour l'action de la République Mâ (PAR), Anguios Nganguia Engambé, a animé, le 30 mai à Brazzaville, une conférence de presse pour donner son opinion sur quelques sujets d'actualité. S'exprimant sur la cession des terres aux Rwandais, l'opposant qui s'est dit hostile au projet demande au Parlement d'annuler le protocole d'accord à cet effet.

Dans son argumentaire, Anguios Nganguia Engambé a martelé que la terre est avant tout un objet de souveraineté. Elle ne doit pas, par conséquent, être cédée ou vendue aux expatriés.

« Ces accords ne seront jamais appliqués, parce que le peuple congolais ne cèdera jamais ses terres aux Rwandais. Je réitère ici que les terres congolaises ne sont et ne seront jamais à vendre. Je profite donc de l'occasion pour exhorter le Parlement à annuler l'accord signé avec le Rwanda », a indiqué le président du PAR.

Le candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2021 a justifié que ces accords, dont le « contenu demeure un secret de polichinelle », risqueront de poser de sérieux problèmes au Congo à long terme, si le gouvernement n'y prend garde. Ce qui justifie, a-t-il renchéri, la vive réaction des Congolais.

Abordant la question de l'insécurité publique à Brazzaville, le président du PAR a fait savoir que les services de sécurité éprouvent des difficultés à éradiquer le phonème, parce qu'ils sont sous-équipés et dépourvus des moyens de leur politique.

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L'opposant soutient, par ailleurs, que la délinquance et le grand banditisme sont la conséquence directe du chômage endémique des jeunes. Un motif qu'il a collé sur le dos du gouvernement qui, selon lui, peine à offrir les emplois aux jeunes.

La carte d'électeur biométrique d'ores et déjà un échec en 2026

S'exprimant sur la mise en oeuvre de la carte d'électeur biométrique lors de l'élection présidentielle dans deux ans, Anguios Nganguia Engambé a souligné que malgré les assurances données par le ministre de l'Intérieur, son applicabilité ne pourra se faire en 2026. Il estime qu'en vingt mois, le gouvernement ne pourra pas former les techniciens et les formateurs qui seront déployés sur l'ensemble du territoire national.

"Il ne nous reste plus que vingt mois pour aller à l'élection présidentielle du 20 juillet 2026. A cette date, la carte d'électeur biométrique ne pourra plus entrer en vigueur, parce que le processus de sa mise en oeuvre est long », a conclu le président du PAR, qui a annoncé la participation de son parti à cette échéance électorale majeure.

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