En réitérant son refus de se positionner en tant que médiateur, le président Faye n’a pas manqué d’exprimer son soutien aux efforts de la Cédéao pour résoudre les crises régionales.
Lors de sa première visite officielle au Mali depuis son élection en mars 2024, le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a clairement défini son rôle face aux crises régionales. « Je ne suis le médiateur de personne, ni de la Cedeao », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Bamako, le 30 Mai 2024. Rapporte le correspondant de Apa.
Cette déclaration survient dans un contexte de tensions politiques en Afrique de l'Ouest, où trois pays, dont le Mali, ont annoncé leur retrait de l'organisation ouest-africaine. Le Président Faye a souligné que l'objectif principal de sa visite était de renforcer les « relations bilatérales entre le Sénégal et le Mali », et non de jouer un rôle de médiateur.
Selon cette source, accompagné d'une délégation comprenant des ministres clés, Faye a discuté avec son homologue malien de « diverses questions d'intérêt commun », notamment la coopération économique, la sécurité transfrontalière et les projets de développement.
« Le Mali est un partenaire crucial pour le Sénégal. Nos deux nations partagent une histoire et des défis communs, et il est essentiel que nous travaillions ensemble pour assurer la stabilité et la prospérité de notre région », a déclaré Faye.
Tout en refusant le rôle de médiateur, Faye a exprimé son soutien aux efforts de la Cédéao pour résoudre les crises régionales, particulièrement celles liées aux défections. Il a ajouté que chaque pays devait jouer un rôle actif et indépendant dans la résolution de ses propres problèmes, tout en bénéficiant du soutien des organisations régionales.
« Il est important que nous respections la souveraineté de chaque nation et que nous soutenions les initiatives locales pour la paix et la stabilité », a-t-il déclaré.
Faye a lancé un appel à la solidarité et à la coopération régionale, soulignant que « la stabilité de notre région dépend de notre capacité à travailler ensemble. Nous devons unir nos forces pour faire face aux défis communs tels que le terrorisme, le changement climatique et la pauvreté ».
Après Bamako, cap sur Ouagadougou
Après Bamako, le président du Faso, le capitaine Ibrahim TRAORE a reçu en audience en fin d’après-midi, du 30 mai 2024, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye FAYE accompagné d’une forte délégation dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail au Burkina Faso. Selon Burkina 24, les deux Chefs d’Etat ont eu un tête-à-tête sur des sujets d’intérêt commun aux deux peuples. Cette visite du Chef d’Etat sénégalais au Burkina Faso s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens historiques, de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme.
« Je suis venu dire merci au président TRAORE et au peuple burkinabè pour avoir dépêché une délégation à Dakar lors de ma prestation de serment. Je suis surtout venu lui réaffirmer mon engagement, l’engagement du Sénégal aux côtés du peuple frère du Burkina Faso », a indiqué le président Bassirou Diomaye FAYE à l’issue de son tête-à-tête avec son homologue burkinabè.
Les présidents FAYE et TRAORE ont réaffirmé, au cours de cette rencontre, leur détermination à travailler dans le sens de raffermir les relations entre les deux pays sur le plan commercial, de la libre circulation des personnes et des biens en vue d’une meilleure intégration africaine.« Je suis venu aussi lui dire toute ma solidarité et ma fraternité avec le peuple burkinabè frère dans la période difficile qu’il traverse et lui dire aussi mon admiration pour la vaillance de ce peuple, sa combativité et sa résilience », a soutenu le Président Bassirou Diomaye FAYE, ajoute une note à la presse de la Direction de la Communication du Faso.
Il a salué la dignité et l’honneur du peuple burkinabè, sous le leadership du Président TRAORE qui « permettra avec la solidarité agissante de certains pays comme le Sénégal et d’autres pays africains, de triompher » face aux défis sécuritaires.
Le Président FAYE a rappelé que les deux peuples, ainsi que d’autres pays africains, partagent plusieurs défis communs à savoir l’insécurité, la migration irrégulière, la lutte contre le trafic d’êtres humains et de substances illicites. Pour ce faire, le Chef d’Etat sénégalais est convaincu que c’est dans la concertation, les échanges de renseignements, les opérations conjointes que ces pays réussiront ensemble à prendre le dessus sur ces fléaux des temps modernes.« Nous avons aussi abordé le sujet de la Cédéao ; je comprends aujourd’hui que les positions soient quelque peu figées, mais je perçois dans chacune de ces positions une fenêtre d’ouverture qui permet de nouer un fil de dialogue », a ajouté le Président FAYE.