Quarante groupements d'intérêt économique (GIE) d'orpailleurs de la région de Kédougou (est) ont bénéficié d'une formation de trois jours sur la protection et la sécurité sociales et les modalités de formalisation de leurs activités, a constaté l'APS.
Cette activité s'inscrit dans le cadre du projet "Ensemble vers la réforme du travail au Sénégal", initié par l'Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ).
"Nous avons réuni ces GIE de la Fédération régionale des orpailleurs de Kédougou sur les problématiques de la formalisation, à savoir le droit du travail, de la protection et de la sécurité sociales pour contribuer à la mise en place de conditions de travail décentes dans les sites d'exploitation artisanale de l'or de la région", a expliqué Mamadou Ba, inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Kédougou.
Il s'exprimait, jeudi, à la clôture de la session de renforcement de capacités des acteurs de l'économie informelle de la région de Kédougou, en présence d'Ibra Ndoye, conseiller technique du projet à GIZ et des autorités administratives et départementales.
"Nous savons tous que la question de l'orpaillage à Kédougou pose certains problèmes, surtout la traite des personnes qui ne ce cesse de prendre de l'ampleur au niveau de la zone frontalière qui accueille beaucoup de communautés étrangères", a-t-il noté.
Pour la prise en charge de ces problèmes, l'inspection régionale du travail et de la sécurité sociale de Kédougou va accompagner la Fédération des orpailleurs à se formaliser et à bien s'organiser sur les sites d'orpaillage artisanal.
"Durant la session de formation, les orpailleurs ont également été sensibilisés sur l'utilisation des produits toxiques, comme le cyanure et le mercure et sur les accidents de travail dans les sites d'orpaillage clandestins, où il y a souvent des éboulements", a expliqué l'inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Kédougou.
Il a en outre invité les organisations des orpailleurs de Kédougou à adhérer au plan d'actions qui a été élaboré, en collaboration avec toutes les autorités de la région, au sortir des trois jours de formation.
"Dans le cadre de cette formation, nous avons élaboré un plan d'actions afin d'accompagner les orpailleurs à se formaliser, à se conformer à toutes les déclarations requises, mais également leur permettre de prendre en charge la question de la protection sociale, qui est notre principale priorité", a ajouté M. Ba.