Comores: Les autorités se défendent face à une polémique sur la qualité, la quantité et les prix du riz

Aux Comores, l'Office national d'importation et de commercialisation du riz (Onicor) a réagi ce 29 mai à une série de critiques sur la qualité, la quantité et les tarifs de cette céréale très consommée dans le pays. Il s'est notamment défendu suite à une vidéo dénonçant la présence de verre et de plastique dans du riz. Cette communication de l'Onicor n'a toutefois pas réussi à apaiser les consommateurs. Explications.

Le riz ordinaire, aliment le plus consommé aux Comores, fait l'objet de vives critiques de la part des consommateurs. Des témoignages sur les réseaux sociaux, accompagnés de vidéos, dénoncent la présence de verre et de plastique dans le riz.

Cette situation s'ajoute à d'autres préoccupations : pénurie de riz, augmentation des prix et qualité jugée médiocre. Face à ces critiques, l'Office national d'importation et de commercialisation du riz (Onicor) a réagi mercredi.

C'est du nord de la Grande Comore, à Ipvembeni, que les premiers témoignages sont arrivés. Dans une vidéo publiée sur Facebook, on y voit un homme expliquer la situation : « On est parvenu à savoir que c'est du plastique en le brûlant. On a senti l'odeur et c'est bien du plastique. Il ne s'agit pas de polémiquer, mais de sensibiliser la population sur ce riz et la présence du plastique. Ce sac-ci a du plastique, mais on ne sait pas si c'est un cas isolé ou pas. »

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La Fédération comorienne des consommateurs appelle les autorités à réagir. L'Onicor, qui nie être concerné par toutes les vidéos étant donné que le riz de luxe est selon lui ouvert à la concurrence, parle d'une volonté manifeste de souiller son image. Omardine Mohamed, directeur commercial chez Onicor, déclare : « Nous pensons que ce riz-là, n'était pas le riz qu'il a acheté. Il y a des commerçants qui se permettent de faire du reconditionnement. Quand on trouve dans le riz supposé être du Onicor, il y a des verres et des plastiques, c'est vraiment un crime. Déjà, nous avons parlé avec le procureur de la République et la gendarmerie. Nous portons plainte contre la personne qui a fait la vidéo. Les voies qu'il a prises laisse présager qu'il y a une mauvaise intention par rapport à notre produit. »

Du côté de la pénurie, l'Onicor annonce l'arrivée et la distribution de nouvelles cargaisons. Mais sur le terrain, c'est le chaos, surtout sur l'île d'Anjouan où le prix du kilo, officiellement d'un euro, a doublé, voire triplé dans certaines localités si l'on parvient à en trouver.

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