La célébration en différé de la Journée de l'Afrique à la Maison russe a été marquée par une conférence à laquelle les jeunes ont activement pris part, le 29 mai à Brazzaville, sur le thème « L'Afrique face aux exigences du XXIe siècle ».
A la Maison russe de Brazzaville, la Journée de l'Afrique a été commémorée en différé au rythme des relations russo-africaines ; des défis du continent dans le nouvel ordre mondial. « Nous n'oublions pas notre coopération qui a débuté dès les premières années de l'indépendance », a déclaré la directrice de la Maison russe, Maria Fakhrutdinova, ouvrant la conférence qui a ponctué cette commémoration.
Les échanges entre étudiants et conférenciers ont porté sur plusieurs problématiques au-delà du thème principal. « L'Afrique face aux défis du nouvel ordre mondial », communication faite par le journaliste Ed Chevry Diazz ; « La jeunesse africaine : devoir de mémoire à l'ère de la mondialisation », sous-thème développé par Alexis Bongo tandis que le diplomate Ernest Tchiloemba-Tchitembo a évoqué « Russie-Afrique : origine et évolution d'une relation pour l'évolution des peuples et le développement ». La communication du Pr Abira Ngalebaye a porté sur « La Russie et l'Afrique dans la construction d'un nouvel ordre mondial fondé sur le respect des valeurs humaines et de la souveraineté des Etats ».
Face aux jeunes venus nombreux à cette commémoration, Alexis Bongo a souligné que la mémoire de l'Afrique doit être retrouvée et restaurée. « Quand la mémoire est perdue, l'on transmet l'ignorance de génération en génération. La jeunesse africaine doit en prendre conscience pour relever les défis qui se présentent à elle », a-t-il déclaré.
Evoquant l'acte fondateur de la relation Russie-Afrique, le diplomate Ernest Tchiloemba-Tchitembo a, quant à lui, souligné que la Russie et l'Afrique se sont toujours engagées dans la libération des peuples.
Développant le thème « La Russie et l'Afrique dans la construction d'un nouvel ordre mondial fondé sur le respect des valeurs humaines et de la souveraineté des Etats », le Pr Abira Ngalebaye a appelé les jeunes à prendre conscience de l'état de la situation de l'Afrique ; leur responsabilité pour l'Afrique de demain. « Cette prise de conscience se fera à travers les repères historiques, la formation et nos valeurs qu'il ne faut pas brader au nom de quoi que ce soit », a-t-il fait savoir, car ce que certains peuples considèrent comme des valeurs ne le sont pas forcément pour d'autres.
Une série de questions-réponses a davantage éclairé la lanterne des jeunes ayant pris part à cette conférence. Ils ont, d'ailleurs, souhaité que ce genre d'initiative se multiplie à l'avenir.