L'Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE), appuyée par son antenne de Ouesso et les services de la police nationale, ont mis la main, le 28 mai dans la Sangha, au Nord du pays, sur les équipements de type Starlink installés sans autorisation par une société chinoise opérant dans l'exploitation minière, à environ 70 km de la localité de Sembé.
Le kit Starlink destiné à une offre internet par satellite a été saisi par les équipes techniques de l'ARPCE, grâce à ses opérations de survey et conformément à ses missions ordinaires. « Cette installation est illégale, car l'opérateur satellitaire Starlink n'a pas reçu de l'ARPCE l'autorisation de couvrir le segment spatial congolais, conformément à la loi », a expliqué Benjamin Mouandza, directeur des Réseaux et Services de communications électroniques à l'ARPCE.
La loi 2009, mais également celle de finances 2023 font, en effet, obligation à tout opérateur d'obtenir une autorisation du régulateur avant la fourniture des services satellitaires, la couverture des segments spatiaux et l'occupation de la position orbitale du Congo.
Cette prescription, a expliqué Benjamin Mouandza, « est complétée par l'obligation pour les opérateurs souhaitant exploiter les réseaux satellitaires au Congo de faire préalablement la coordination des fréquences afin de préserver les réseaux terrestres congolais opérant sur les mêmes bandes de fréquences, des interférences préjudiciables ». Parmi les inculpations qui pèsent sur cette société chinoise dénommée Famiye, l'ARPCE avertit également le fait que les équipements importés n'ont pas fait l'objet d'une homologation par ses soins.
Convoqués le 29 mai au siège du régulateur, les responsables de la société chinoise ont sollicité les voies officielles de normalisation. « Nous leur avons conseillé d'avoir recours aux opérateurs éligibles au Congo, ceux qui ont des autorisations en bonne et due forme et qui peuvent assurer la fourniture de réseau. C'est le cas d'Airtel qui couvre les localités de Sembé et Souanké », a souligné le directeur des Réseaux et Services de communications électroniques.
Autre opérateur impliqué par l'ARPCE dans ce processus, la société 3C Technologie qui exploite un réseau à fibre optique à Sembé et Souanké. Grâce à ses équipements performants, l'ARPCE trace et traque en temps réel tout réseau installé illicitement en quelque lieu que ce soit du territoire national.
L'opération de démantèlement, qui n'est pas une première, s'inscrit dans le cadre des missions de l'ARPCE qui consistent à veiller quotidiennement au respect de la réglementation et à la qualité des réseaux. Une mission que le régulateur mène scrupuleusement, en témoigne la vingtaine des réseaux frauduleux défaits à ce jour.