Les universités du notariat africain qui se tiennent à Brazzaville sont un véritable moment du donner et du recevoir. Elles mettent au coeur des travaux la formation en vue de permettre aux notaires de s'adapter à la donne mondiale, et planchent également sur la société civile immobilière.
Ouvertes le 28 mai à Brazzaville, les participants qui viennent des dix-neuf pays africains et d'Europe débattent de la bonne marche de leur organisation qui est la Commission des affaires africaines (CAAF). Ils se penchent sur des thèmes liés à la révision de l'Acte uniforme Ohada portant procédures simplifiées de recouvrement des créances et des voies d'exécution ; les sociétés civiles immobilières ; la gestion de l'office notarial et le rôle du notaire dans le monde alternatif du règlement des différends. « Ces thèmes nous rappellent le rôle transversal que le notaire a dans la société et dans le monde des affaires », a souligné la présidente de l'Université du notaire africain Sheikh Mba Sila. Elle a rappelé que ces universités sont pour les notaires l'occasion de partager l'expérience garantissant ainsi à leurs actes la sécurité.
Le président de la Chambre des notaires du Congo, Bertrand Éric Fédhéré Pandi, l'hôte de ces assises, a quant à lui rappelé que l'organisation de ces universités sont une instruction de l'assemblée générale de la CAAF tenue à Cotonou au Bénin en octobre 2022. A cette rencontre, l'UNIL avait placé la formation du notaire comme une priorité. C'est pourquoi chaque année les notaires se retrouvent pour le rendez-vous du donné et du recevoir. « La formation relève de la tradition des toutes professions : les connaissances se renouvellent », a confié le président Pandi qui faisait remarquer à cette occasion que le notaire doit se former pour avoir des compétences avérées.
Le président de la CAAF, Salam Olagnika, s'est félicité de l'arrivée de deux pays comme observateurs que sont le Burundi et la République démocratique du Congo, et a annoncé ceux des autres pays des Grands Lacs qui sont, selon ce dernier, en mode téléchargement.
Ouvrant les travaux, le ministre du contrôle d'État, de la Qualité et de la Lutte contre les antivaleurs, le Pr Rosaire Ibara, représentant le Premier ministre, a informé l'assistance de ce que le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou N'Guesso fait de la formation une priorité et tenir les assises du notariat africain constitue pour lui un motif de fierté. Par ailleurs, le ministre du Contrôle d'Etat a relevé que le notariat tient tellement à coeur aux pouvoirs publics qu'il est mis en place des commissions de révision de la loi portant sur le notariat au Congo, question de l'adapter à la réalité. « Cette nouvelle loi fait de la formation l'une des conditions dans l'exercice de la profession de notaire », a-t-il indiqué.