Les défis et les sacrifices des mères expatriées et migrantes, notamment celles issues de la diaspora malagasy ont été mis en lumière par l'association MKDD, lors de la célébration de la fête des mères, en Turquie.
Alors que la journée était dédiée à la célébration de la maternité, elle soulève également des questions cruciales sur l'économie et la mobilité des familles expatriées, ainsi que sur le rôle fondamental des mères dans le maintien du tissu familial et culturel. Actuellement, environ 1,8 million d'expatriés résident en Turquie, avec une légère majorité de femmes (50,5 %). La plupart des hommes émigrent en quête d'opportunités professionnelles et d'un avenir meilleur, tandis que les femmes les accompagnent souvent, sacrifiant leurs propres carrières pour soutenir leurs familles et assurer un avenir prometteur à leurs enfants.
Cette dynamique met les femmes dans une position délicate, les écartant fréquemment des grandes responsabilités sociales et professionnelles. Pour les mères expatriées, la transition vers une nouvelle vie à l'étranger peut être particulièrement éprouvante. Ayant souvent occupé des rôles actifs dans leur pays d'origine, elles se retrouvent soudainement dans une situation où elles ne sont ni pleinement intégrées ni simples touristes. Ce statut intermédiaire engendre un sentiment d'isolement, exacerbé par les barrières linguistiques et culturelles. L'intégration sociale et professionnelle nécessite non seulement des qualifications et des expériences appropriées, mais aussi une grande flexibilité et ouverture d'esprit.
Accompagnement
Face à ces défis, le soutien des communautés de la diaspora et des organisations non gouvernementales est crucial. L'Association Culturelle et Solidaire de Madagascar en Turquie (MKDD) se distingue par son travail auprès des mères malagasy. En offrant des services d'information, des conseils sur la santé et la vie quotidienne, ainsi qu'une plateforme de partage d'expériences, le MKDD facilite l'adaptation des mères à leur nouvelle réalité. Ces initiatives aident à atténuer le stress lié au dépaysement et à renforcer le sentiment d'appartenance et de solidarité. Pour rendre la transition moins douloureuse, les mères expatriées peuvent tirer parti de diverses activités.
Participer à des activités socio-culturelles et au bénévolat, par exemple, peut être extrêmement bénéfique. Ces engagements permettent non seulement de créer des liens sociaux, mais aussi de découvrir de nouvelles passions et de contribuer positivement à la communauté locale. Ces interactions favorisent l'épanouissement personnel et aident à mieux s'intégrer dans la société d'accueil.
Perspectives
L'économie et la mobilité internationale sont intrinsèquement liées. Les expériences des mères migrantes illustrent l'importance de politiques et de soutiens adaptés pour faciliter leur intégration. Les gouvernements, les ONG, et les associations comme le MKDD jouent un rôle vital en fournissant les ressources nécessaires pour une transition réussie. En soutenant ces femmes, non seulement on aide à préserver la cohésion familiale et culturelle, mais on contribue aussi à leur épanouissement économique et social.