Depuis quelques mois, la ville de Kananga n'est plus approvisionnée en maïs par les wagons de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Ce sont désormais les transporteurs à vélo, communément appelés « Bayanda », qui prennent en charge l'acheminement de cette denrée essentielle.

Les Bayanda parcourent 25 km pour chercher le maïs à Kambulu et le ramener à Kananga pour le revendre. José Kasonga, l'un de ces transporteurs, s'est engagé dans cette tâche ardue, particulièrement en cette période de récolte du maïs. Il relate les difficultés qu'il rencontre sur la route sablonnée et mal entretenue :

« Je peux transporter deux sacs, un attaché à gauche et l'autre à droite. En ramenant le maïs, je peux obtenir 60 mesurettes. Nous mettons quatre jours pour parcourir la route de Kambulu à Kananga », explique-t-il.

Outre l'état déplorable de la route, les Bayanda doivent également faire face aux barrières érigées par les villageois qui assurent l'entretien les pistes délabrées. À chaque barrière, ces transporteurs de fortune doivent payer entre 1 500 et 2 000 francs par vélo, ce qui représente une dépense quotidienne de 5 000 à 7 000 francs.

La requête principale des Bayanda est simple : que l'État prenne des mesures pour réhabiliter la route, facilitant ainsi leur travail et améliorant l'approvisionnement en maïs pour la ville de Kananga.