L'Organisation des producteurs de pétrole africains (Appo) envisage d'ouvrir une banque destinée à investir dans l'accès à des infrastructures et à des services énergétiques modernes sur le continent. L'idée du projet est partagée par le Congo, pays membre du comité exécutif de l'Appo, et le Ghana qui souhaite abriter le siège de la future institution panafricaine.
Le Ghana sollicite le soutien du Congo à sa candidature comme pays hôte du siège de la Banque africaine de l'énergie. Le sujet a été évoqué, le 30 juin à Brazzaville, au cours de la rencontre du ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, avec le consul général du Ghana en République du Congo, Abdul Malik Adam Cariba.
Le diplomate ghanéen mise sur « l'excellence » des relations entre son pays et le Congo. « L'entretien a porté sur le changement climatique et la transition énergétique. Comme vous le savez, le Congo abrite le siège de l'Appo et est membre du comité exécutif de l'Appo (...) Le Ghana ambitionne d'abriter le secrétariat permanent de la future banque. C'est dans ce contexte que j'ai été dépêché par mon pays pour informer les autorités congolaises; notamment le ministre des Hydrocarbures », a indiqué Abdul Malik Adam Cariba.
Malgré les immenses ressources énergétiques qu'ils disposent, les pays africains souffrent encore de l'accès à l'énergie et du manque de financements nécessaires à la transition énergétique. Le projet d'une banque spécialisée a été approuvée par les instances de l'Appo depuis plusieurs mois. La désignation du pays du siège de la Banque africaine de l'énergie (parmi lesquels l'Algérie, le Bénin, le Nigeria, l'Egypte, la Côte d'Ivoire, l'Afrique du Sud et le Ghana) constitue une étape cruciale à la concrétisation de cette initiative panafricaine.
Une délégation ghanéenne, conduite par le ministre de l'Énergie, est attendue à Brazzaville dans le but certainement de convaincre le Congo à appuyer la candidature du Ghana, a annoncé le consul général Abdul Malik Adam Cariba.