C'est lancé. La pêche aux voix des électeurs pour la présidentielle de 2025 a commencé dans les états-majors des partis politiques ivoiriens. Les leaders politiques chauffent leurs militants à blanc.
Du 8 au 16 juin 2024, le secrétariat général du Parti des peuples africains Côte d'Ivoire (Ppa-CI) va investir le terrain. Cette information a été donnée le 25 mai 2024, à Abidjan, lors d'un secretariat général tenu à Cocody. Ces missions qui vont sillonner les villes auront pour objectif d'informer les populations ivoiriennes de la candidature du président Laurent Gbagbo à l'élection présidentielle de 2025.
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Depuis le 10 mai 2024, l'ancien Chef de l'Etat a été investi par sa formation politique comme son candidat à la présidentielle d'octobre 2025.
Un appel que Laurent Gbagbo a accepté. « Chers amis, une fois de plus, j'accepte d'être votre candidat pour aller à la bataille ! Parce qu'il s'agit de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique. L'Afrique, c'est chez nous ! La Côte d'Ivoire, c'est chez nous ! Et nous ne pouvons pas laisser les autres se battre pour nous. Nous devons nous battre pour nous-mêmes », a affirmé Laurent Gbagbo à l'occasion de son discours d'investiture.
Galvanisés par les paroles de leur leader, ses partisans ont décidé d'investir le terrain pour expliquer la candidature de leur mentor. Mieux pour promouvoir son programme de société qui repose sur dix piliers dénommés « les 10 piliers de la renaissance ».
L'ancien Chef de l'Etat, radié de la liste électorale à la suite d'une condamnation par la justice ivoirienne, pourra-t-il briguer la présidence en 2025 ?
Sur ce sujet, voici la position du gouvernement ivoirien : « Je ne veux pas faire de politique fiction, je ne vois pas en quoi le fait que M. Gbagbo dise qu'il est candidat puisse faire l'objet de trouble à l'ordre public ? Les questions d'éligibilité de M. Gbagbo qui ne peut pas être sur la liste électorale, cela reste une question de justice. Nous sommes dans un Etat de droit, je pense que M. Gbagbo est quelqu'un qui croit en l'Etat de Droit et il saura respecter les décisions de justice ».
De son côté, Laurent Gbagbo se défend bec et ongle. Il dit n'avoir jamais braqué la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao). Et c'est pourtant le principal mobile de son retrait du listing électoral puisqu'ayant été condamné à 20 ans de prison. Wait and see.