Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit vendredi 31 mai « gravement préoccupé » par l'augmentation des meurtres de civils au Burkina Faso et a exigé une « enquête indépendante et transparente » sur les allégations de violations des droits humains.
Dans ce communiqué, Volker Turk se dit « profondément troublé par le fait que les forces de sécurité et de défense et leurs auxiliaires auraient commis des meurtres gratuits, notamment des exécutions sommaires ». Le Haut-Commissaire demande aux autorités de prendre des mesures pour protéger les civils, et exige une « enquête indépendante et transparente » sur les allégations de violations des droits humains afin que les auteurs soient traduits en justice. Il n'indique pas précisément qui devra mener ces enquêtes éventuelles
Dans sa déclaration, le responsable onusien dit reconnaître que des groupes armés sont sans doute responsables de « la grande majorité » des incidents. « Je comprends pleinement les menaces sécuritaires complexes auxquelles le Burkina Faso est confronté », poursuit Volker Turk qui insiste : « Une réponse à ces menaces ne réussira que si le droit international est pleinement respecté partout. »
Le 30 mars dernier, lors d'une rencontre avec le président Traoré, Volker Türk avait déjà fait part de sa préoccupation quant à la situation sécuritaire du pays qui impacte les populations. Le nombre de victimes civiles ne cesse d'augmenter, déplore-t-il : +65 % entre novembre 2023 et avril 2024.
#BurkinaFaso: UN Human Rights Chief @volker_turk expresses serious concern at the recent rise in killings of civilians with allegations of responsibility pointing to both armed groups and State actors. The authorities must take all possible measures to protect civilians.-- UN Human Rights (@UNHumanRights) May 31, 2024