Les États Membres ont approuvé une résolution sur la participation sociale à la planification et à la mise en oeuvre des politiques sanitaires nationales, qui ouvre la voie aux personnes, aux communautés et à la société civile pour qu'elles puissent mieux faire entendre leur voix et influer sur les décisions qui concernent leur santé et leur bien-être.
Cette résolution vise à lutter contre les inégalités en matière de santé et l'érosion de la confiance dans les systèmes de santé, ce qui est crucial face aux défis sans précédent auxquels le monde est confronté, tels que le changement climatique, les conflits et les menaces de pandémie.
De plus en plus d'éléments montrent le potentiel de transformation de la participation sociale pour accroître la confiance dans les systèmes de santé, faire progresser l'équité et rapprocher les soins de santé de l'expérience vécue par les personnes. Un dialogue bilatéral entre les pouvoirs publics et les citoyens peut aboutir à des politiques, des stratégies et des services de santé qui répondent mieux aux besoins des personnes, en particulier celles qui sont vulnérables et marginalisées.
Cette nouvelle résolution reconnaît ce potentiel. Sa mise en oeuvre impliquera des mécanismes participatifs nationaux réguliers et soutenus, tels que des dialogues ou des consultations, et des politiques reflétant les recommandations issues de ces processus participatifs.
L'OMS continuera de collaborer avec les États Membres pour mettre en oeuvre cette résolution en élaborant des orientations techniques et des outils opérationnels ; en apportant un soutien au renforcement des capacités ; et en documentant et en facilitant le partage des expériences des pays. Il est également demandé à l'OMS de faire rapport à l'Assemblée de la Santé en 2026, 2028 et 2030 sur les progrès accomplis dans l'application de cette résolution.
Liens connexes
- A77/A/CONF./3 Participation sociale pour la couverture sanitaire universelle, la santé et le bien-être
- A77/A/CONF./3 Add.1 Incidences financières et administratives qu'auront pour le Secrétariat les résolutions proposées à l'Assemblée de la Santé pour adoption
Nouvelle stratégie en perspective pour les soins d'urgence, les soins critiques et les soins chirurgicaux intégrés
Aujourd'hui, les délégués ont sollicité le soutien du Directeur général pour élaborer une stratégie et un plan d'action mondiaux pour les soins d'urgence, les soins critiques et les soins chirurgicaux intégrés pour la période 2026-2035.
Dans un contexte de catastrophes humaines et naturelles concomitantes, les services de santé nationaux sont soumis à une pression croissante pour assurer des soins d'urgence, critiques et chirurgicaux efficaces. Ces services répondent aux besoins de santé des personnes tout au long de la vie, notamment en cas d'infections ou de blessures, de complications pendant la grossesse et l'accouchement, de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux.
Les soins d'urgence, critiques et chirurgicaux sont essentiels à la préparation et à la riposte aux situations d'urgence. Les délégués ont pris note du fait que la COVID-19 avait mis en évidence des lacunes importantes dans la prestation des soins d'urgence, critiques et chirurgicaux à l'échelle mondiale. En 2023, l'OMS est intervenue dans 65 situations d'urgence sanitaire classées dans le monde, contre 40 en 2013.
Cette décision fournira aux États Membres une feuille de route concrète pour examiner et élaborer des politiques visant à permettre l'accès universel aux soins d'urgence, critiques et chirurgicaux à toutes les personnes qui en ont besoin d'ici à 2035. Cette stratégie facilitera la mise en oeuvre de la résolution 76.2 de l'Assemblée mondiale de la Santé sur les soins d'urgence, les soins critiques et les soins chirurgicaux intégrés à l'appui de la couverture sanitaire universelle et de la protection contre les urgences sanitaires, adoptée en 2023.
Le secrétariat de l'OMS présentera un nouveau projet de stratégie à l'Assemblée de la Santé en 2026.
Documents connexes
- A77/4 Rapport de synthèse du Directeur général
- EB154(6) Couverture sanitaire universelle, Rapport du Directeur général
Liens connexes
- WHA76.2 Soins d'urgence, soins critiques et soins chirurgicaux intégrés à l'appui de la couverture sanitaire universelle et de la protection contre les urgences sanitaires
- Services et systèmes cliniques : Soins d'urgence, soins critiques et soins chirurgicaux intégrés
- Services et systèmes cliniques : Soins d'urgence, soins critiques et soins chirurgicaux intégrés
Les pays s'accordent sur l'intégration des services de santé mentale et du soutien psychosocial dans la réponse aux situations d'urgence
L'Assemblée de la Santé a approuvé une résolution visant à renforcer les services de santé mentale et le soutien psychosocial à tous les stades des situations d'urgence, y compris les conflits, les catastrophes naturelles et les crises humanitaires. La quasi-totalité des personnes qui ont vécu une situation d'urgence connaîtra des troubles psychiques, et une sur cinq est susceptible de souffrir d'un problème de santé mentale.
Cette nouvelle résolution appelle à la mise en place de services de santé mentale intégrés et de qualité accessibles à tous, en particulier dans les zones fragiles ou touchées par des conflits. Elle invite instamment les États Membres à mettre en oeuvre le Plan d'action global pour la santé mentale 2013-2030 de l'OMS, en intégrant les services de santé mentale et le soutien psychosocial dans les efforts de préparation, de riposte et de relèvement face aux situations d'urgence.
La résolution souligne la nécessité d'investissements à long terme dans les services communautaires et la coordination intersectorielle pour améliorer l'accès aux soins. Elle met également en évidence les besoins en matière de santé mentale des travailleurs humanitaires, qui sont souvent exposés à un stress important.
Il est demandé à l'OMS de fournir un appui technique, de faciliter la coordination interinstitutions, d'appuyer le renforcement des capacités et de veiller à l'intégration des services de santé mentale et du soutien psychosocial dans les cadres de préparation et de riposte aux situations d'urgence.
Les progrès seront suivis au moyen de rapports annuels à soumettre à l'Assemblée de la Santé, de 2025 à 2031, ce qui garantira la responsabilisation et une attention soutenue aux questions relatives à la santé mentale dans les situations d'urgence.
Documents connexes
- A77/A/CONF./11 Renforcer le soutien psychosocial et en santé mentale avant, pendant et après les conflits armés, les catastrophes naturelles et d'origine humaine ainsi que les urgences sanitaires et autres
- A77/A/CONF./11 Add.1 Incidences financières et administratives qu'auront pour le Secrétariat les résolutions proposées à l'Assemblée de la Santé pour adoption
La santé mentale dans les situations d'urgence
Les partenaires mondiaux célèbrent 50 ans de progrès dans le domaine de la vaccination
Le 28 mai, 77 délégués et partenaires à l'Assemblée mondiale de la Santé ont participé à un événement spécial de haut niveau célébrant le 50e anniversaire du Programme élargi de vaccination (PEV). En ouverture de cet événement, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS, a déclaré que, grâce à la vaccination, les chances pour un enfant de connaître son prochain anniversaire sont aujourd'hui 40 % plus élevées qu'elles ne l'étaient il y a 50 ans. Il a indiqué que ces progrès étaient le fruit de partenariats, de leaders, de scientifiques, de la société civile, de communautés et de familles qui ont travaillé ensemble pour réaliser le rêve de la vaccination pour tous.
L'événement a réuni des générations de leaders dans le domaine de la vaccination : S.E. Budi Gunadi Sadikin, ministre de la santé, Indonésie ; le Dr Tore Godal, ancien conseiller du Premier ministre norvégien et Directeur exécutif fondateur de Gavi, l'Alliance du vaccin ; le Dr Umit Kartoglu, Président et Directeur général, Extensio et Progressio ; Dre Sania Nishtar, Directrice exécutive de Gavi, l'Alliance du vaccin ; et Ted Chaiban, Directeur général adjoint de l'UNICEF, parmi tant d'autres.
S.E. Khumbize Chiponda, ministre de la santé, Malawi, a expliqué comment les vaccins avaient changé la vie de sa famille il y a 50 ans, alors que trois de ses frères et soeurs aînés n'avaient pas survécu à des maladies infantiles.
La commémoration a célébré les 154 millions de vies sauvées grâce au PEV au cours des 50 dernières années, au minimum, selon les estimations, et a appelé à un engagement politique et financier renouvelé pour prioriser les programmes de vaccination essentiels dans le monde entier, investir dans ces programmes et les renforcer, en particulier pour atteindre les enfants « zéro dose » qui n'ont pas reçu les vaccins vitaux.
L'événement était également tourné vers l'avenir : des intervenants ont exposé leur vision et leur ambition concernant la vaccination et l'innovation pour les 50 prochaines années. Les intervenants ont rendu hommage à John Lloyd, architecte de la chaîne du froid des vaccins et héros méconnu dans le domaine de la santé mondiale, et ont remercié les agents de santé communautaires et de première ligne pour leur dévouement au service de la vaccination pour tous.
Liens connexes
Les leaders soulignent que la santé est un investissement vital pour les économies
Lors d'une table ronde stratégique, des délégués des États Membres, des partenaires et des experts des secteurs de la santé et de la finance ont présenté de nouvelles idées et initiatives audacieuses, positionnant la santé comme une responsabilité et un investissement partagés de tous les secteurs et comme l'objectif central des économies.
Les progrès vers la couverture sanitaire universelle (CSU) ont été entravés par l'insuffisance du financement public en faveur des plans nationaux de santé. Les gouvernements, les banques d'investissement et d'autres acteurs proposent désormais des solutions innovantes, non seulement pour combler les lacunes à court terme, mais aussi pour assurer la durabilité du financement de la santé.
Thomas Östros, Vice-Président de la Banque européenne d'investissement, a déclaré qu'une Plateforme d'investissement pour l'impact en santé avait été créée pour permettre aux banques multilatérales de développement de coordonner une approche visant à investir de manière catalytique dans les soins de santé primaires dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
La professeure Mariana Mazzucato, Présidente du Conseil sur l'économie de la santé pour tous, a rappelé que les conditions ayant un impact sur la santé et le bien-être étaient influencées par des facteurs économiques et sociaux. La Dre Akmaral Alnazarova, ministre de la santé, Kazakhstan, a indiqué qu'une coalition internationale pour la CSU était prévue, soulignant la nécessité de réorienter les systèmes de santé vers une approche des soins de santé primaires entièrement financés afin de parvenir à la CSU.
Le Dr Githinji Gitahi, Directeur général Groupe d'Amref Health Africa, a souligné que des mesures étaient prises pour faire en sorte que le financement des systèmes de santé par des initiatives mondiales pour la santé, telles que Gavi, l'Alliance du vaccin et le Fonds mondial, soient mieux alignés sur les priorités nationales, et progresser ainsi vers les objectifs de l'« Agenda de Lusaka ».
Le Dr Masami Sakoi, Vice-Ministre de la santé, médecin en chef et responsable de la santé mondiale, Japon, a annoncé que le gouvernement japonais collaborera avec l'OMS et la Banque mondiale pour créer un nouveau centre de connaissances sur la CSU dans la région de Tokyo en 2025 afin d'aider les pays à renforcer la coordination entre les secteurs de la santé et de la finance.
Liens connexes
- A77/A/CONF./2 Résolution sur l'économie de la santé pour tous
- Conseil sur l'économie de la santé pour tous
- Quatorzième programme général de travail de l'OMS, 2025-2028
Note aux rédactions :
Le 30 mai, deux modifications ont été apportées au dernier paragraphe de cette note destinée aux médias :
Le titre du Dr Masami Sakoi a été corrigé.
Le lieu du futur centre de connaissances sur la CSU a été remplacé par « dans la région de Tokyo » au lieu de « à Tokyo ».