Madagascar: Loi de finances rectificative - Le CCOC réclame la transparence et la redevabilité

À la reprise de la session parlementaire, le Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC) exprime son inquiétude quant à l'opacité entourant le Projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2024.

Dans un communiqué, cette coalition a noté que malgré la validation du PLFR en Conseil des ministres le 2 mai dernier, ce document crucial pour l'avenir économique du pays demeure inaccessible en ligne, alimentant ainsi les préoccupations quant au respect de la transparence et de l'état de droit. Le PLFR 2024 suscite des interrogations légitimes, notamment en raison de la réduction significative des dépenses publiques qu'il prévoit.

Les médias ont relayé cette annonce, mais le contenu précis du projet reste largement méconnu du grand public. Les ministères sectoriels ont bien transmis leurs suggestions, comme indiqué dans le rapport du Conseil des ministres du 2 mai, mais l'absence de consultation approfondie des parties prenantes, notamment de la société civile, soulève des préoccupations quant à la légitimité et à l'équilibre des mesures envisagées.

Impacts

Le CCOC a également soulevé les rumeurs persistantes, bien que non confirmées, sur les coupes budgétaires destinées à régler le passif de la dette de l'État envers les compagnies pétrolières. D'après le CCOC, cette opacité alimente les craintes quant aux risques d'inflation et à l'impact potentiel sur les secteurs concernés.

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Il insiste également sur la nécessité d'une transparence totale concernant l'état réel des dettes de l'État envers les compagnies pétrolières, en particulier en ce qui concerne la Jirama et la subvention du prix du carburant à la pompe.

Outre ces préoccupations, le CCOC attire l'attention sur la nécessité de prioriser les secteurs sociaux dans le cadre des ajustements budgétaires, ainsi que sur la nécessité d'une transparence et d'une reddition de comptes accrues concernant les plans de relance de la Jirama et de Madagascar Airlines. De plus, elle demande un suivi rigoureux des entreprises d'État pour garantir leur efficacité et leur bonne gestion.

En appelant à une plus grande implication des parlementaires dans l'examen du PLFR 2024, le CCOC met en garde contre une adoption précipitée et non amendée du projet, sous prétexte de la complexité de la situation post-électorale.

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