En République Démocratique du Congo (RDC), la mission au Sud-Kivu du Groupe de coordination des partenaires a pris fin. Cette mission regroupait une vingtaine de partenaires techniques et financiers de la RDC parmi lesquels des chefs des coopérations, des représentants de l'Union européenne, de la Banque mondiale, de la mission de l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco), et des agences de l'ONU. Elle a passé cinq jours dans la province pour évaluer avec les autorités locales les besoins suite au départ de la Monusco, d'ici au 30 juin.
Lors d'une conférence de presse à l'issue de la mission, le président du Groupe de coordination des partenaires, Bruno Lemarquis, a identifié plusieurs défis durant le séjour, comme « le défi sécuritaire notamment dans le territoire de Kalehe, dû à la crise du M23 », mais aussi « des conséquences humanitaires : 22% de la population du Sud-Kivu est déplacée et ce chiffre continue à augmenter avec les déplacés qui viennent du Nord-Kivu ». Il relève également « des défis en termes de protection des civils » et souligne la présence de « nombreuses communautés à risque au Sud-Kivu ».
La directrice de la Coopération suisse en RDC, Denise Lüthi Crisan, a, elle, rappelé la responsabilité du gouvernement congolais dans la protection des civils après le départ de la Monusco. Cet aspect figure dans la feuille de route qui attend désormais l'aval de Kinshasa, selon le ministre provincial des Infrastructures en charge des liens avec la Monusco, Gaston Cissa Wanumbe.
« Cette feuille de route avoisine les 58 millions de dollars américains », assure-t-il. Les besoins concernent le « renforcement de la sécurité, la protection des civils, la promotion des droits humains, le P-DDRCS [le Programme de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire et stabilisation, Ndlr], également les infrastructures routières. La contribution du gouvernement congolais se définit au niveau du pouvoir central ».
Le Groupe de coordination des partenaires n'a pas précisé le montant exact pour financer tous ces besoins. Mais il a promis d'appuyer la réussite de la transition, d'autant plus qu'après le Sud-Kivu, la Monusco doit entamer son retrait du Nord-Kivu et de l'Ituri.