En Zambie, se tenait vendredi 31 mai le sommet pour le KaZa, nom donné à la zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze, créée en 2011 pour réunir plusieurs parcs nationaux de la Zambie, le Botswana, le Zimbabwe, l'Angola et la Namibie. Les cinq étaient présents pour débattre des enjeux, dont la sécheresse qui persiste en Afrique australe et menace les animaux sauvages.
Le Kavango-Zambezi abrite 227 000 éléphants, ce qui fait de l'Afrique australe la région concentrant la plus grande population d'éléphants du monde. Mais l'année dernière, plusieurs centaines d'entre eux sont morts à cause de la sécheresse.
En cause d'abord, les réserves d'eau et de nourriture qui se font de plus en plus rares. D'août à décembre 2023, l'agence de gestion des parcs naturels du Zimbabwe dressait un bilan d'au moins 160 éléphants morts de faim. La menace de feux qui détruisent la nourriture est aussi source d'inquiétude, explique un expert du Fonds international pour la protection des animaux.
Conséquence de cette situation, les conflits entre les habitants et les animaux sauvages augmentent. Selon le chercheur Joshua Matanzima, la baisse du niveau du lac Kariba - situé entre la Zambie et le Zimbabwe - pousse les éléphants à venir s'abreuver plus près des habitations de pêcheurs qui bordent le lac. Le Zimbabwe a ainsi comptabilisé 50 personnes décédées après des attaques d'éléphants en 2023.
Le programme du sommet pour le Kavango-Zambezi prévoit notamment des discussions sur la protection des éléphants et la résilience des populations face au réchauffement climatique.