Marrakech — La digitalisation et autres technologies numériques pourraient devenir des outils essentiels pour accélérer la décarbonation et lutter contre le changement climatique, ont relevé les participants à un panel, tenu vendredi à Marrakech, dans le cadre du Gitex Africa.
Lors de ce panel organisé sous le thème "La course à contre-courant dans la quête de l'énergie nette zéro", les participants ont plaidé en faveur de la digitalisation pour combler les obstacles du changement climatique.
S'exprimant à cette occasion, la présidente de la région de Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, a relevé que le numérique offre des perspectives prometteuses pour mieux répondre aux enjeux croissants du développement durable, notant que le Maroc, conscient des enjeux inhérents à la transition numérique, a fait le choix, très tôt, de s'arrimer sur les nouvelles technologies pour en faire un levier de développement.
Elle a fait observer que le Royaume, sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avait déjà depuis 2008 développé une stratégie nationale pour la transition énergétique vers l'énergie solaire et l'énergie éolienne, dans la perspective d'atteindre l'objectif zéro carbone à l'horizon 2050.
"Cet objectif nécessite également l'utilisation de la technologie moderne", a-t-elle relevé dans une déclaration à la MAP, soulignant, dans ce sens, que le Maroc oeuvre à encourager l'innovation dans ce domaine en accompagnant les "micro, petites et moyennes entreprises qui travaillent sur les technologies modernes".
Pour sa part, Larbi Touahir, responsable de la formation auprès de l'Université Mohammed VI Polytechnique, a noté qu'investir et capitaliser sur les technologies digitales est aussi une question de "bénéfices versus les coûts".
"Bien sûr que mettre des technologies digitales va générer une empreinte carbone, mais avec un monitoring très fin, nous allons réussir à réduire les émissions de gaz à effet de serre", a-t-il poursuivi, notant l'importance de capitaliser sur les technologies digitales.
Il a, dans ce sens, indiqué que "pour que les data Centers n'émettent pas des quantités de carbone astronomiques, nous avons besoin d'investir massivement sur des énergies renouvelables", raison pour laquelle l'Université Mohammed VI Polytechnique a "fait le choix d'investir dans l'hydrogène vert".
Gitex Africa 2024, qui a vu la participation de plus de 1.500 exposants représentant plus de 130 pays, se positionne comme un hub favorisant les échanges sur les derniers développements technologiques.