Le journaliste-formateur, Ibrahim Bakhoum, appelle les journalistes à plus de professionnalisme dans le traitement de l'information singulièrement lorsqu'il s'agit de questions sensibles telles que la question de la Grande muette.
« La question militaire est d'une grande sensibilité, de sorte que moins on donne l'impression d'agresser la Grande muette, mieux ça va », a d'emblée admis Ibrahim Bakhoum. Et d'ajouter ; « certes, la question concerne la gestion du pays ». Pour autant, « elle reste une question sensible qui doit être traitée avant beaucoup de précaution ». Car, il y va de la « sécurité et de la stabilité du pays ».
A l'en croire ; «A beau être un grand journaliste, si vous traitez des questions susceptibles de créer des problèmes à la nation, de déstabiliser le pays, il est sage de s'en passer ». Se voulant prudent, M. Bakhoum dit ceci : « Juste qu'ici, je n'ai pas encore entendu ou lu les propos de la personne citée ». Pendant ce temps, « tout le monde parle de son dossier».
Vrai ou faux, il y a lieu d'être « prudent pour le professionnel de l'information », conseille le spécialiste de l'information. En clair, « j'en appelle tous au professionnalisme ». Sur la convocation des journalistes, le journaliste formateur pense que cela pose problème. Parce que, selon lui ; « il y a une autre manière de corriger les journalistes s'ils s'avèrent fautifs ».
Pour lui, ces pratiques semblaient bien être révolues avec ce régime mais hélas», regrette l'ancien journaliste de l'Agence de presse Sénégalaise et de Sud Quotidien. N'appréciant pas ces convocations, il laisse entendre que celles-ci donnent « un mauvais signal parce que c'est déjà entendu, déjà vécu avec les régimes précédents ». Et cela a été « vigoureusement contesté». Aujourd'hui, « on constate que les régimes passent mais les pratiques demeurent et c'est qui est regrettable », s'en désole le formateur.
Parlant du Conseil pour l'observation des règles d'éthique et déontologie dans les médias (Cored), le formateur admet tout la force que celui-ci (Cored) dispose en termes de moyens coercitifs plus qu'avant. Autrement dit, la loi donne au « Cored un pouvoir largement au-dessus de ce qu'on connaissait avant ». L'actuel code de la presse donne des moyens coercitifs notamment « avertir, blâmer, sanctionner, proposer un retrait provisoire, voire définitif si nécessaire au fautif », a expliqué le formateur.