Ce samedi 1er juin 2024, cela fait 14 ans que les défenseurs des droits de l'homme congolais Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ont été assassinés. Une cérémonie était organisée dans un mausolée, nouvellement construit dans la commune de Nsele à l'est de la capitale, pour accueillir les dépouilles des deux militants de l'organisation la Voix des sans voix. Et pour la première fois, la veuve et les enfants de Floribert Chebeya qui vivent en exil étaient présents à Kinshasa.
Si ce nouveau mausolée compte bien deux cercueils, au nom des deux défenseurs des droits de l'homme, celui de Fidèle Bazana est encore vide. Depuis 14 ans, son corps n'a jamais été retrouvé.
C'est pour cette raison que les parties civiles et leurs avocats exigent qu'une analyse de la composition du sol de la parcelle du Général Zelwa Katanga, ancien patron de la police militaire, soit effectuée. Ils estiment qu'il est probable d'y retrouver les restes du corps, en s'appuyant sur différents témoignages entendus lors du premier procès concernant cette affaire en 2021.
Un procès qui visait surtout les exécutants et qui n'a pas permis de répondre à toutes les questions. Les familles, qui ont fait le déplacement à Kinshasa ce samedi, réclament donc un nouveau procès.
La veuve et les enfants de Floribert Chebeya souhaitent que soient désormais jugés les hauts gradés militaires incriminés dans la mort des deux militants : le général Zelwa Katanga, mais aussi le général John Numbi. À l'époque des meurtres, ce dernier était le chef de la police nationale congolaise. Il est en fuite depuis plusieurs années.